Dolce Vita a Napoli
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 Not over you. [R]

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Iris Lancillotto
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Iris Lancillotto


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MessageSujet: Not over you. [R]   Not over you. [R] EmptyDim 20 Juil - 17:43

La température était au beau fixe à Naples. Le soleil inondait chaque jour les dédales de petites ruelles propres à la ville, tandis qu'une chaleur agréable attirait tous les italiens dehors. Réveillée par un rayon de soleil qui s'était faufilé à travers ses rideaux mal fermés, Iris s'était aussitôt tirée du lit, bien décidée de profiter de la journée pour aller à la plage. C'est donc un sourire aux lèvres qu'elle avait filé sous la douche avant de vagabonder dans sa chambre à la recherche de son maillot de bain. Voilà déjà deux semaines que l'incident au bar avec Damiano s'était produit, et si la demoiselle Lancillotto avait retrouvé sa bonne humeur contagieuse, elle en restait néanmoins marqué par l'événement. Cette rencontre explosive avec le jeune homme lui avait au moins prouvé une chose, elle n'était toujours pas rétablie, et elle avait toujours autant besoin de lui. Mais la colère qui bouillonnait encore en elle l'avait empêché de se montrer adulte dans cette situation et le soir, en repassant aux événements, elle avait regretté ses actions, beaucoup trop impulsives et immatures. Iris avait néanmoins retrouvée le sourire et ses habitudes, s'obligeant à ne pas penser encore et encore à cette soirée.

Finalement prête pour sa journée au soleil, la demoiselle Lancillotto usa de toutes ses ressources pour ficeler son matelas gonflable à sa bicyclette avant de l'enfourcher pour pédaler à grande vitesse dans Naples. Dévalant les côtés avec un sourire, profitant du vent qui s'engouffrait dans ses cheveux, la jeune femme s'assurait néanmoins du coin de l'oeil que son matelas tenait bien la route. Après une petite heure à pédaler, Iris s'était permis une petite pause à la crémerie, elle arriva finalement à la plage. L'endroit était tout simplement magnifique, aucun doute possible. Des eaux turquoise à perte de vue et du sable doré qui s'étend sur des kilomètres. Se retirant des touristes et italiens en quête de bronzage, la demoiselle Lancillotto trouva un coin tranquille, où elle ne serait dérangée par personne. Couchant son vélo sur le sable, elle installa à proximité sa serviette et ses vêtements, et vêtue simplement de son maillot deux pièces d'un rouge incendiaire, elle s'approcha gaiement de l'eau avec son matelas. La raison du matelas est parce que malgré les vingt ans dépassés, la jeune femme ne sait toujours pas comment nager, du moins, pas en eaux profondes. Dès qu'elle avait de l'eau au-dessus des épaules, elle perdait ses moyens.

L'eau était fraîche et très agréable, et en prenant soin de ne pas tomber, Iris s'installa sur son matelas gonflable, et ferma les yeux pour profiter du soleil qui était au zénith au-dessus d'elle. Elle n'était pas inquiète de s'éloigner trop de la plage, il n'y avait ni vague ni courant, et la température était suffisamment calme pour qu'elle ne fasse que flotter à quelques mètres de la rive. Légèrement balancée par le mouvement des vagues, et transportée par le son singulier des vents marins, la demoiselle Lancillotto finit par s'abandonner aux bras de Morphée, rêvant de choses sans queue ni tête tandis que le soleil lui grillait le ventre.

Elle fut réveillée deux heures plus tard en sursaut, parce qu'elle croyait être son mauvais rêve, au sujet de Dam, évidemment. C'est en se relevant sur ses coudes qu'elle comprit néanmoins l'ampleur de la situation. Une pluie torrentielle, qu'elle n'avait pas ressentit immédiatement, s'abattait sur elle dans un bruit de déluge, tandis que le vent créait des vagues houleuses et dangereuses. Un seul regard circulaire permit à Iris de comprendre qu'elle était loin, beaucoup trop loin de la rive. Se maudissant d'avoir été si peu prudent, la jeune femme se mit à songer à ses possibilités. Elle ne pouvait pas attendre que la tempête se calme, elle finirait sans doute par être balancée beaucoup trop loin de la plage. Il lui fallait nager jusqu'à la terre ferme, et à cause du mouvement des vagues, elle n'avait pas d'autre choix que de descendre de son matelas pour le faire. Rester sur l'unité gonflable ne ferait que la fatiguer plus. Luttant contre une envie de pleurer et de hurler de peur, Iris se redressa sur le matelas avant de simplement se glisser dans l'eau déchaînée.

Tous ses muscles se contractèrent sous l'effet de la peur lorsque sa tête alla sous l'eau. La jeune femme reprit néanmoins contrôle sur elle-même, après avoir inspirée très lentement deux fois, et tout en s'appuyant les avant-bras sur le matelas, elle battait des pieds pour se faire avancer. Ça ne prit pas longtemps qu'elle fut complètement épuisée, ses jambes engourdies ne l'aidaient plus à avancer. Iris apercevait néanmoins la plage devant elle, mais dès qu'elle tenta de mettre son pied au fond de l'eau, elle se retrouva de nouveau submergée. Grelottante, elle n'abandonnait toutefois pas, mais lorsqu'une énorme vague arriva au-dessus d'elle, elle ne put se retenir au matelas qui partit hors de sa portée d'atteinte. Paniquant, Iris voulut se servir de ses bras pour se maintenir hors de l'eau, mais les vagues étaient telles qu'elle n'y arrivait pas. Une lui arriva dessus en plein fouet et puisqu'elle était entrain de hurler, la jeune femme s'étouffa. Une dernière vague la submergea, et toujours entrain de tousser, la jeune femme se retrouva sous l'eau, ne sachant plus par où se trouvait la surface.
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Damiano Manzoni

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MessageSujet: Re: Not over you. [R]   Not over you. [R] EmptySam 2 Aoû - 22:27

Les jours passaient et se ressemblaient étrangement tous. Damiano n’était pas le genre d’hommes qui se posaient mille et une questions sur le sens de l’existence même et sur les raisons de la présence humaine sur Terre. A dire vrai, il prenait la vie comme elle s’écoulait avec les bons comme les mauvais côtés. Croyant dur comme fer en l’activité divine par-delà le ciel, le malheur des uns tout comme le sien ne l’atteignait que très moyennement. Il finissait toujours par se faire une raison, se remémorant continuellement les belles paroles prêchées par sa mère en qui il avait une confiance aveugle et pour qui il serait prêt à donner sa vie sans même demander une quelconque explication au préavis. Dieu était pour lui comme une sorte d’échappatoire, les choses semblaient plus aisées lorsque l’on prétendait croire en la vie divine et au père tout puissant. Le sort pouvait bien s’acharner sur lui, jamais son assurance n’en serait ébranlée car il était certain de gagner son droit d’accès au Paradis s’il ne fautait pas comme tous ces êtres adeptes des sept péchés capitaux. Cela lui permettait aussi d’accepter avec plus de facilité et d’aisance le fait d’avoir déjà atteint les vingt-six ans et d’être encore seul. Même si en apparence, sa vie donnait l’impression d’être bien remplie, ce n’était qu’un leurre magnifiquement dissimilé parmi les innombrables faux-semblants qui l’englobaient. La vérité était toute autre. La vérité faisait peine à voir. Jadis il empruntât un chemin pentu et peu sûr, certain d’avoir fait le bon choix, et depuis il regrettait amèrement de s’être ainsi trompé en beauté. Damiano avait toujours su ce qu’il voulait et ce qui était bon pour lui, d’une certaine manière il avait pensé qu’Iris était tout cela à la fois, mais il fallait croire qu’elle n’était finalement pas la bonne. Toutefois, elle continuait de le hanter dans ses soirées de solitude emplies de nostalgie déplaisante. Il ne comprenait toujours pas pourquoi elle s’acharnait autant à le mettre en pièces alors que son cœur n’était déjà plus qu’un champ de ruines, de toute évidence son prénom était tracé sur et dans son cœur à l’ancre indélébile mais au fil des jours, les souvenirs douloureux qu’il gardaient d’elle devenaient bien trop pénibles, une trace indécrottable et incurable.

***


Ce soir était le grand soir. Celui qui méritait exclusivement une majuscule. Celui qui en une demi seconde pouvait changer la face du monde ou simplement d’une vie mortelle. Celui que tout homme et toute femme attendaient avec impatience depuis leur naissance. Bien que les avis sur la question divergeaient suivant les personnes, le mariage demeurait quelque chose d’extrêmement beau et la demande qui en découlait restait imprégnée en chacun car elle annonçait un grand changement, un nouveau cap à franchir à deux et non seul. Désormais, il fallait avancer main dans la main avec l’être aimé et cette perspective le faisait languir d’impatience. Seuls ses parents avaient été mis sous la confidence, sa mère l’avait même aidé à choisir la bague de fiançailles mais aucun de ses amis n’était au courant de la tournure qu’allait prendre cette soirée au restaurant, banale en apparence. Les petits plats avaient été mis dans les grands et tout semblait en ordre, il était donc fin prêt à prendre le large et changer radicalement de vie en demandant à Iris de devenir sa femme en portant le nom de ses ancêtres et tous savaient que les traditions – certes parfois un peu vieillottes – lui tenaient à cœur. Il avait un jour jeté son dévolu sur cette jolie blonde au sourire décapant, aujourd’hui il voulait la faire sienne jusqu’à la fin des temps, l’idée d’avoir un enfant avec elle lui frôlait même l’esprit, de quoi prouver sa certitude quant à son choix.

Le moment était enfin arrivé, tous s’étaient réunis autour d’une longue table pouvant contenir une vingtaine de convives. Amis communs, cousins et parents, tous étaient présents. Un repas convivial qui promettait d’être bien plus que cela. Son complice le serveur, déposa à tour de rôle des parts de Tiramisu devant chaque clients, prenant bien soin de délivrer l’ultime assiette à la dernière servie, Iris. Les mains fermées et crispées sur ses genoux, le jeune homme observait nerveusement la part de sa petite amie, priant pour que le serveur ne se soit pas trompé et que la bague figure bien dans ce dessert là et non un autre. Tous commencèrent à manger, excepté Damiano dont la gorge nouée empêchait à tout aliment de passer. A ses côtés, la belle Iris picorait sa pâtisserie à coups de minuscules cuillérées qu’elle avalait aussitôt sous un sourire révélateur. Après qu’elle eut englouti la moitié de son dessert, la panique se fit brusquement ressentir auprès de Damiano dont le visage rougi révélait un manque d’air certain. Et si elle l’avait par mégarde avalé ? Et si la bague avait été caché dans l’assiette d’une tierce personne ? Ou encore pire, un client qui ne répondait pas présent à leur table ? Alors que ses pensées se bousculaient dans sa tête et lui prodiguaient un bourdonnement désagréable dans les tempes, un bruit léger le fit sursauter, résultat du choc entre une petite cuillère et une assiette. Iris venait de lâcher son couvert et tenait entre ses doigts l’objet tant convoité dont la valeur monétaire avoisinait les quatre zéros consécutifs bien entendu précédé d’un chiffre. L’air stupéfait et pantois qui paralysait son visage d’opaline suffit à calmer le brouhaha assourdissant alentour et à interrompre toutes les discussions en cours. Tous fixaient à présent la jeune femme dont les yeux étincelants ne parvenaient plus à se détacher du sublime bijoux dont la pierre précieuse brillait de mille feux.

Dans un « oh » d’exclamation étonnée provoqué en chœur par les personnes présentes, Damiano s’abaissa au sol, un genoux à terre, devant Iris et lui prit la main en même temps que la bague.
« Tu attends sans doute de ma part un long discours. Vous l’attendez peut-être tous. » Dit-il en observant la tablée de laquelle quelques rires discrets s’échappèrent. « Tu sais cependant que les mots ne sont pas mon fort. Ce jour est certainement le plus important de notre vie à tous les deux, je devrais avoir des tas de choses à te dire et pourtant, rien ne vient à l’esprit à part trois petits mots qui résument parfaitement mes sentiments pour toi. Je t’aime. Oui, je t’aime Iris Lancillotto, plus que tout au monde. Et je viens par cette présente bague, te demander ta main. Tu combles ma vie comme personne ne l’a jamais fait. Nous sommes faits l’un pour l’autre, notre relation nous le prouve chaque jour un peu plus. Ce que je désire le plus, je l’ai en ce moment même devant moi. Tu me crois peut-être fou car nous n’avons jamais pris le temps d’envisager un futur si loin dans notre histoire mais je suis certain de mon choix. Aujourd’hui, demain ou dans dix ans, mon choix sera toujours le même. C’est pourquoi, je te demande Iris ; veux-tu m’épouser ? » La mère de Damiano, les yeux baignés de larmes, étouffa un brusque sanglot tandis que tous les autres attendaient la réponse qui leur donnerait le feu vert pour extérioriser l’euphorie général qui ne demandait qu’à poindre.

« Peut-on en reparler plus tard, s’il te plaît ? Seul à seul… » La sentence était tombée. Toujours agenouillé devant celle qui ferait de lui l’homme le plus heureux de tous l’univers en acceptant de porter son nom, Damiano demeura silencieux et figé, comme dans l’incapacité d’effectuer le moindre mouvement. Sa réponse flottait encore dans les airs et avait provoqué un silence pesant dans l’assemblée qui ne savait guère de quelle manière réagir. « Je… Je ne peux pas. Je suis désolée. » Déposant sur la table l’alliance qu’il lui avait passé au doigt quelques secondes plus tôt, Iris se remit debout alors que son ‘fiancé’ en faisait de même. Mais au lieu de s’exprimer, ce dernier prit ses jambes à son cou et sortit en trombe du restaurant, suffoquant à l’idée qu’elle venait de lui donner un non. Bien sûr, cette demande en mariage allait transformer sa vie mais ce non dit d’une façon détournée le détruisait déjà de l’intérieur. Le compte à rebours avait commencé.

***


Les jours de pluie se faisaient rares à Naples et chaque fois que l’un d’eux montrait le bout de son nez, Dam’ ne manquait jamais une seule occasion de se promener, vivant en parfait décalage avec le reste de la population. Délaissant parapluie et voiture au domicile familial, ce fût mains dans les poches qu’il partit en expédition pour la plage qui assurait d’offrir un magnifique spectacle. C’est donc sans surprise qu’il tomba nez à nez avec une mer déchaînée et une plage désertée et dépourvue de tous occupants. Malgré les nombreuses rafales de vent et le bruit assourdissant de l’eau agitée, il interrompit sa marche pour observer avec un peu plus de précision ce qu’il crut être une paire de bras – d’un corps immergé sous l’eau – se débattant. En une fraction de seconde, il reconnut – certes difficilement étant donné la pluie torrentielle qui s’abattait – le corps frêle d’Iris qui tentait vainement de se maintenir à la surface. A peine eut-il mis un pied à l’eau qu’il la vit se faire surprendre par une vague faisant trois fois sa taille qui l’entraîna sous l’eau dans un dernier effort physique. Sans même se débarrasser de ses chaussures et de ses vêtements, il s’élança à son secours comme si sa propre vie en dépendait.
Deux petites minutes plus tard, il revenait sur la plage avec dans les bras le corps inerte et gelé de la demoiselle qu’il s’empressa de déposer sur le sable mouillé. Après une lutte acharnée pour la faire revenir à elle et quatre tentatives de bouche à bouche, Iris reprit conscience avant de cracher une quantité impressionnante d’eau.
« BORDEL QU’EST QUE TU FOUTAIS DANS L’EAU PAR UN TEMPS PAREIL ? » Meugla-t-il tout en se relaissant tomber sur les fesses, haletant et à bout de forces. « Tu voulais te tuer ou quoi ? » Lui demanda-t-il d’un regard inquisiteur, surpris de la savoir suicidaire.
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