Teseo MASTRIANI •

COMBATABLE @ LJ

I. Carte d’identité

Nom(s) :

Mastriani.

Prénom(s) :

Teseo, qui est le dérivé de Thésée, un héro de la mythologie grecque. Cela dit, il n‘y a que très peu de personne qui sont capable de faire le lien entre la légende qui entoure ce personnage et le jeune homme italien. Son deuxième prénom est quand à lui Enzo, tout ce qu‘il y a de plus classique.

Surnom(s) :

N‘ayant pas un prénom propice aux diminutif, Teseo se contente d‘un simple Tes, qui ne sonne pas très bien à son goût, mais dont il s‘accommode. Après tout, ne surnomme t‘on pas ceux qu‘on aime ?

Âge :

Le jeune homme est presque âgé d‘un quart de siècle, soit vingt-quatre belles années.

Date et lieu de naissance :

Teseo est né à Naples en plein hiver, le 24 Décembre. Oui, la veille de Noël, et il se plait à dire qu‘il était le plus beau cadeau de l‘année.

Nationalité :

Même s‘il ressemble plus à un anglais qu‘un italien, sa mère étant une citoyenne britannique, Teseo est de nationalité italienne depuis le jour de sa naissance. En effet, sa famille paternelle est parfait exemple d’une famille italienne, avec de nombreux oncles, tantes, cousins, cousines …

Occupation :

Teseo a un parcours assez original. Elève moyen à l‘école, ni bon, ni mauvais, il termina le lycée sans faire de vagues, puis se décida à partir en fac pour faire, en quelque sorte, comme les autres. Résultat, après une première année de médecine passée à faire la fête sans penser à ouvrir les livres de cours, le jeune homme décida de tout arrêter pour étudier la journalisme en Angleterre. Résultat, après quatre années passée à Londres, il est rentré dans sa ville natale, Naples. Cela fait maintenant plus d’un an qu’il est employé en free-lance dans un hebdomadaire, chargé des faits-divers, et toujours à la recherche du scoop qui lancera sa carrière.

II. Biographie

Contexte familial :

Tout commença un été particulièrement chaud, quand le Sud de l’Italie était complètement désert de 12h à 17h, la chaleur étouffante empêchant même les plus téméraires de s’aventurer sous le soleil brûlant. Le thermomètre avoisinait les quarante degrés, et seuls quelques touristes courageux ou inconscients restaient à l’extérieur, tandis que les habitants se gardaient de mettre le nez dehors avant que le temps se fasse un peu plus supportable. Jodie est l’une de ces touriste, membre d’un groupe itinérant qui voyageait, chargés des tentes et des sacs à dos à travers le pays tout entier. Arrivée à Naples la veille, la jeune femme avait décidé de profiter de l’après-midi pour profiter des beautés de la ville, Jodie n’avait cependant pas prévu que la chaleur sera si écrasante, et sa rencontre avec Francesco fut un peu de celles que l’on voit dans les films. Elle était installée sur le rebord d’une des innombrables fontaines de la ville, tentant tant bien que mal de la photographier quand elle glissa sur le rebord: la chaleur l’avait fait vaciller, et elle aurait été partante pour une bonne commotion cérébrale sur un jeune italien n’était pas passé par là, et ne l’avait pas rattrapée in extremis. Le suite se passe de détails, les deux jeunes gens sont passé de la gratitude de Jodie aux rires, et bientôt l’anglaise quittait son pays natal pour la cité napolitaine, où vivent encore les Mastriani dans la grande demeure familiale. Peu de temps après leur mariage, Jodie et Francesco furent les parents d’un fils, Teseo. Trois ans plus tard, sa sœur Arianna arriva, petite dernière de la famille unie. En effet, Teseo n’est pas de ces enfants qui ont grandis dans un contexte difficile, et enchainé les difficultés: au contraire, son enfance fut des plus heureuses, partageant son temps entre l’école du quartier et les sorties avec ses amis. Eduqué à la fois par son père et sa mère, il fut bilingue très jeune, utilisant cet avantages dès que l’opportunité se présentait, et malgré quelques disputes sans gravités, ne se brouilla jamais avec ses parents. Une vie heureuse en définitive, jusqu’à ce qu’il quitte le pays à 19 ans pour aller étudier en Angleterre, un sac sur le dos et le sourire aux lèvres pour étudier le journalisme.

III. Détails supplémentaires

Particularités :

- Depuis son plus jeune âge, Teseo a les cheveux qui lui arrivent au niveau des épaules. Non pas pour suivre une mode, mais parce que ce style de coiffure lui plait.
- C’est un excellent batteur, puisqu’il pratique les percussions depuis son plus jeune âge, marquant une nette préférence pour les rythmes rapides et lourds. Il joue d’ailleurs dans le groupe qu’il a fondé avec Luca, convaincu qu’ils seront bientôt des rock-stars planétaires. Il est vrai que pour le moment, ils ne jouent que dans les bars de leur quartier, mais comme on dit, c’est le début de la gloire.
- C’est un féru de football, et il ne passe pas un mois sans qu’il ne se rende au stade encourager son équipe fétiche. Le reste du temps, Teseo passe les 90 minutes réglementaire devant le petit écran de son appartement ou d’un bar, hurlant toutes les trente secondes, c’est-à-dire à chacune des actions du match. Il suit également les championnats étrangers, et possède une collection de maillots à faire pâlir plus d’un aficionado du ballon rond.
- Teseo est quelque de calme, mais dès qu’il n’a plus rien à faire, qu’il réfléchit ou est anxieux, il fait machinalement craquer les jointures de ses doigts, ce qui à le don d’énerver son entourage. Il lui arrive aussi de taper la table du bout des doigts et de battre la mesure du pied, ce qui peut le rendre très énervant quand on ne le connait pas. Après, on s’y habitue.
- S’il est d’ordinaire assez calme et posé, Teseo a le fâcheux défaut de s’emporter assez rapidement quand on le provoque. Trop rapidement même. Résultat, il dispose d’une palette impressionnante d’insultes de tout genre, dans toutes les langues et adaptées à tout les situations, allant de l’habituel « crétin » à l’original « Pied de chaise ». Ce qui peut déconcerter bien des gens, ce dont il est bien conscient. Cependant, il évitera toujours d’utiliser ses poings en cas de désaccord, préférant quitter la pièce tête haute que de s’abaisser à un affrontement. Il se persuade toujours que ceux qui le provoque sont des idiots sans cervelle qui n’en valent pas la peine.

Ce que les autres ne savent pas forcément :

- Lors de son année de médecine à Naples, Teseo a littéralement perdu son temps puisqu’il a su des les premières secondes qu’il était fait pour tout sauf le métier de médecin. Résultat, il a échoué en beauté à l’examen, mais garde quelques bases en cas d’urgence: après tout, s’il ne faisait rien, il assistait cependant aux cours. Ainsi, il peut être considéré comme secouriste, capable de venir en aide aux autres dans les situations d’urgence, ce qui étonne toujours. Sa discipline préférée est la garrot, qu’il est capable de poser en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mais n’aime pas faire les massages cardiaques. Il laisse cela aux ambulanciers.

- Paradoxalement, le jeune homme est d’une témérité à toute épreuve, capable de sauter en parachute sans ressentir l’ombre d’une peur, mais est également incapable de rentrer dans un aquarium ou exposition d‘animaux aquatiques. Vous avez bien entendu, Teseo est une de ses personnes pour qui les animaux marins sont tout sauf attrayant, et à une sainte horreur de poissons en tout genre. Rien que leur aspect le ferait presque vaciller, et il zappe systématiquement quand les documentaires s’éloignent de la surface de la Terre pour s’aventurer dans les profondeurs marines. L’origine de cette peur est inconnue, mais le fait est qu’il ne supporte pas les poissons, et doit faire un gigantesque effort de volonté pour s’aventurer loin dans l’Océan. On ne sait pas ce qui y traine …

- Bien que cela soit difficile à croire quand on connait un minimum le caractère du jeune homme, Teseo est un féru de littérature classique, qu’elle soit anglaise, française ou italienne. Pas une journée ne passe sans qu’il ne lise un chapitre d’un de ses ouvrages favoris parmi sa bibliothèque, petite mais fournie. Ce goût lui est venu de sa mère anglais qui lui lisait les contes de C.S Lewis avant qu’il n’aille ce coucher, puis Shakespeare et les grands auteurs français, bien que la version traduite soit moins bonne que l’original, du moins c’est ce qu’il suppose.

IV. Autres

• STYLE VESTIMENTAIRE : S’il ne passe pas beaucoup de temps à se composer une tenue originale à la pointe de la mode, il est indéniable que Teseo a un sens du style qui n’appartient qu’à lui. Son allure vestimentaire à beau être très classique, presque sans couleurs vive et sobre, il faut avouer qu’elle lui va parfaitement. Le jeune homme s’habille en effet exclusivement de chemises noires ou blanche, de jeans plus ou moins délavés et a toujours au pied une paire de lourdes chaussures de moto. Pour finir, ultime touche mais ô combien importante, la veste. Car c’est l’élément le plus important de tous son style, la veste qu’il a sur le dos la journée toute entière: une veste de cuir légèrement élimée qu’il a depuis des années, qu’il utilise également lorsque qu’il se déplace sur sa deux-roues. Le tout lui donne un aspect à la fois décontracté et branché, bien qu’il n’en ait aucunement conscience.

• ÉPILOGUE:
• Il est propriétaire d’une magnifique moto japonaise de 700 CV, noire métallisée avec deux rayures d’un rouge éclatant. Elle parait comme neuve, mais Teseo l’a acheté il y a maintenant 6 ans de cela, le jour où il a obtenu son permis de conduire. C’est son petit bijou, et peux passer plusieurs heures d’affilées à la bichonner, l’entretenir. Gare à celui qui oserait y toucher, puisqu’il ne laisser personne la conduire: il faut le mériter pour conduire un engin pareil !
• Teseo est bilingue anglo-italien, mais peine à comprendre l’américain.
• Il ne se rase jamais complètement.
• Ses yeux sont si sombres que, lorsqu’il était enfant, on le surnommait Black Eyes. Très recherché, on en convient.
• Il est de nature calme mais susceptible, lunatique, un tantinet arrogant, et possède un bagout impressionnant, étant capable d’embobiner n’importe qui rien qu’avec des mots.
• Il n’écoute que de la musique oscillant entre le rock et le punk rock.
• Environ trois fois par semaine, sa voisine frappe à sa porte en hurlant parce qu’il fait une boucan de tout les diables. Il rétorque qu’elle n’a pas la moindre sensibilité musicale.
• Teseo n’a pas la moindre notion du danger. Ni du risque. Ce qui lui a valu quelques petits incidents.
• Étant journaliste, il connait du monde dans tous les milieux, et peut se procurer n’importe quoi en rien de temps. Sauf, évidemment, les substances illégales. Il a ses principes.
• Il est allergique au poisson.
• Le jeune homme a en permanence sur lui une boite de bonbons au réglisse, son péché mignon.
• Une fois, il s’est déboité l’épaule en tentant d’attraper une voiture téléguidée en haut de l’armoire. Depuis, il ne conduit plus que des motos.
• Son travail occupe une importante part de sa vie, mais n’étant jamais dans un bureau et toujours en vadrouille, on pourrait croire qu’il se tourne les pouces. Ce qui est évidemment faux.

V. Conclusion

Avatar :

Ben Barnes

Pseudo :

Liily

Garçon ou fille :

Une demoiselle, ça n'a pas changé

Où avez-vous connu le forum ?

J'étais VIP par Amsterdam

Commentaires :

JE VOUS AIMEEEEEEEEEE

• Anecdote de la vie actuelle

« C’est terminé Mastriani , tu peux partir. »
« Attendez boss’, je suis sur un scoop, je le sens. »
« Non, tu es en train de rédiger un article sur la fête des fromagers de Naples. »
« … »
« Et ça, c’est dans actualités, pas dans faits-divers. »
« Et alors, on ne sais jamais, peut être qu’il va s’y passer des choses intéressantes ! »
« Avec les éleveurs et les petites mamies, j’en doute. MAINTENANT SORS DE CE BUREAU »
« Mais … »
« Pas de mais, dehors, il est tard. »

Teseo fixa le rédacteur en chef d’un regard mauvais, puis consulta sa montre: il était onze heure passée, et il n’avait rien fait de bon depuis qu’il était enfermé dans ce bureau exigu qu’il partageait avec une potiche idiote et un astrologue déglingué. Il savait qu’il n’était pas fait pour travailler assis devant une table, mais bel et bien à l’extérieur, or il ne se passait rien en ce moment dans la ville. Strictement rien. Et supporter la compagnie de ces deux crétins était au dessus de ses forces, si bien qu’il recourait fréquemment aux boules Quiès, inventions miracles pour éviter leurs babillages idiots. Ou alors il tournait la musique à plein volume, au choix.

Après un instant d’hésitation, il capitula, tourna les talons et sortit après avoir attrapé sa veste suspendue au porte-manteau. La nuit était tombée, mais cela ne le gênait pas le moins du monde: la ville était toujours animés, et de nombreux endroits étaient encore ouverts. D’ailleurs, après cette dure journée consacrée aux fromagers napolitains, il pouvait s’accorder un peu de détente. Un sourire aux lèvres, il enfourcha la magnifique moto garée non loin de la rédaction et démarra comme un taré. Parce qu’il roulait toujours comme un inconscient. C’était comme s’il n’avait aucune notion de prudence élémentaire, et que les panneaux qui bordaient les routes étaient destinés aux escargots et aux lapins, mais en aucun cas à lui-même. C’était ainsi. Le rugissement de la moto continua pendant une bonne demi-heure, Teseo empruntant toujours un itinéraire détourné pour se rendre à son point de chute, avec une petite préférence pour les routes vitesse où il pouvait rouler presque à pleine puissance sans gêner personne, mis à part les riverains qui pestaient contre cet inconscient de motard qui finirait par se rompre le cou. Enfin, le moteur ronronna, puis se tut complètement lorsque le jeune homme coupa le contact, et ôta le casque pour le ranger sous le siège: il était arrivé dans une petite place connue des habitués du quartiers, dotée de quelques bars et autres établissements nocturnes. Le sourire aux lèvres, il descendit de sa moto, et se dirigea droit devant lui, vers un bar à l’enseigne lumineuse: un petit verre ne lui ferait pas de mal, et le fait d’y aller seul ne lui posait pas le moindre problème. Il pouvait s’amuser sans que la compagnie de ses amis soit nécessaire.

Teseo arriva jusqu’au comptoir, et attendit que la barmaid lui remettre sa commande sans prêter attention au regard qu’elle lui lançait, observant avec intérêt les occupants: jeunes adultes pour la plupart, la plupart dans un état d’ébriété et les autres riant comme des idiots sur de la musique techno assourdissante. Parfait. Une silhouette attira alors son attention, et la surprise laissa place à l’animosité, puis, étrangement, à l’amusement. Monica. En d’autres termes, la légiste qui avait faillit le tuer avec son scalpel et qui n’hésitait pas à lui hurler toutes sortes d’insultes dès qu’ils se croisaient. Perturbée à son avis, mais amusante. Avec un grand sourire, il se déplaça de quelques sièges et s’installa vers elle, nullement décontenancé par le regard assassin qu’elle lui lançait.

« HE MONICA ! »
« Pourquoi tu gueules comme ça, crétin ? »
« Je te dis bonjour, enfin plutôt bonsoir … Tu sais, c’est ce que les gens font quand ils se croisent, pour engager la conversation. »
« Qui te dit que j’ai envie de parler avec toi ? »
« Tout le monde aime parler avec moi. »
« Pas moi. D’ailleurs, j’allais justement partir, pas de chance. »

Teseo ignora l’ironie prononcée de sa voix, et la retint autant en faisant signe de la main au barmaid de la servir en même temps que lui qu’en l’arrêtant de la main et lui adressa un sourire ravi:

« Tu peux pas partir comme ça ! »
« Tu va m’en empêcher peut être ? »
« Pas moi, mais cette délicieuse vodka aromatisée au citron oui »
Hésitation.
« D‘accord… »

Une fois de plus, il ignora son regard meurtrier. Elle l’aurait tuer sur place si son regard foudroyant lançait effectivement des éclairs, mais il en fallait plus pour l’impressionner. Beaucoup plus. D’ailleurs, elle était plus petite que lui, et elle n’avait sûrement pas son scalpel sur elle. Pourquoi se priver ?

« Alors, quoi de neuf aujourd’hui ? »
« En quoi ça te regarde ? »
« Je suis journaliste, j’aurai pu faire un papier si tu m’avais dit que, je sais pas, tu avais eu un cas de mort par moissonneuse batteuse ou alors mieux, blessures de loup garou qui conduisent à la mort ! »
« Mais t’es complément taré mon pauvre gars. »
« Tu l’es pas peut être ? »
« … »

D’un coup sec, il vida son verre, fermant une seconde les yeux quand l’alcool lui brûla la gorge, puis se retourna vers elle: si elle semblait à deux doigts de l’étrangler, elle ne l’avait pas encore fait. Et si elle ne souriait pas, lui souriait pour deux, s’amusant comme un gamin.

« Alors, combien de morts aujourd’hui ? »
« 12 … Bientôt 13. »
« Tu sais d’avance quand les gens vont mourir ? Comme c’est possible, tu as un sixième sens ? »
« Espèce de beluga écervelé, c’est toi le treizième si tu ne te la ferme pas dans la seconde ! »
« Pourquoi tu t’énerves ? »
« … »
« En plus, techniquement, je n’ai rien fait de mal … C’était toi qui m’a agress …»
« La ferme. »

Teseo adressa un signe de la main au serveur, qui leur resservit à tous deux un verre, suivit d’un autre, puis encore d’un autre. Le jeune homme arrivait à la faire enrager, mais s’amusait beaucoup de la situation, d’autant que la légiste lui apparaissait sous un nouveau jour sans cette affreuse blouse blanche de médecin. Presque jolie. Après tout, elle en voulait à sa vie !

Une heure plus tard, ils étaient tous les deux dans un état disons, différent de celui dans lequel ils étaient entrés. Teseo parlait moins, souriait moins, mais restait presque lucide. Presque. Alors que Monica avait perdu son expression froide pour sourire à son tour, et parfois ils éclataient de rire comme des idiots pour un rien, mais pour une fois elle ne lui hurlait pas dessus, il n’allait pas laisser passer l’occasion. Un des moments mémorables fut lorsqu’ils eurent un fou rire aussi surprenant pour que pour l’autre lorsqu’il mentionna l’étrangeté de cette soirée. Même s’il allait probablement tout oublié le lendemain matin, vu la quantité d’alcool qu’ils avaient ingurgité. Soudain, sans qu’il ne sache bien pourquoi, les lèvres de Teseo entrèrent en contact avec celles de Monica, dans un baiser qui dura plus longtemps qu’il n’aurait du, jusqu’à ce qu’elle rompe le contact en le giflant, sans grande volonté il est vrai.

« NON MAIS T’AS PERDU LA BOULE BORDEL. »
« Oui je crois. »
« Tu crois ? »
« Ben, c’est toi qui m’as embrassé. »
« N’importe quoi, c’est toi. »
« Non, je suis sûre que non. »
« Et moi aussi. »

Ils fixèrent un instant sans un mot, cherchant l’insulte la plus pertinente possible qui ne vint pas. Il ne savait encore une fois pas comment, si c’était l’alcool ou quoi que ce soit d’autre, mais une nouvelle fois, ils s’embrassèrent. Et même s’il n’était pas sûr de s’en sortir sans un œil au beurre noir, Teseo appréciait.

« On devrait pas, t’es con comme journaliste. »
« Et toi t’es une grognasse de légiste, tu crois que c’est mieux. »
« Evidemment. »
« Si tu le dis. »

D’un coup, il termina son verre, puis se leva de son siège, prenant garde à ne pas vaciller. Quand il eu assurer la position de ses jambes, il tendit la main à Monica, les idées légèrement embrumées, mais la voix tout à fait claire. Du moins à son avis.

« Tu veux faire un tour ? »
« Avec toi ? »
« Non, avec le président du Congo, il serait ravi. »
« T’es pas drôle tu sais. »
« Si, c’est toi qui t’en rends pas compte … Et t’as pas répondu à ma question »
« Bon … D’accord, mais cinq minutes. »

Un sourire triomphant apparut sur ses lèvres, puis il l’aida à se releva quand elle quitta le tabouret, la tenant fermement par la main: elle tenait moins bien l’alcool que lui, c’était indiscutable. Sans un mot, ils sortirent du bar, puis s’arrêtèrent devant la moto du jeune homme. Ce serait de la folie furieuse de monter maintenant, et il s’en rendait parfaitement compte. Il retourna vers elle, remarquant pour la première fois la couleur de ses yeux alors qu’il n’avait pas les idées très claires.

« Je t’aurais bien proposé de te ramener, mais je ne peux pas conduire dans cet état. »
« Parce que tu crois vraiment que je serais montée avec toi ? »
« Ben oui. »
« Je vais plutôt appeler un taxi … Je te ramène ? »
« D’accord. »

Ils attendrirent en silence, puis le taxi arriva et ils montèrent en silence, ni pipant mot du trajet, comme si le baiser qu’ils avaient échangé au bar n’avait pas existé. Teseo indiqua son adressa au chauffeur, puis se tourna vers Monica lorsque la voiture s’arrêta devant son appartement:

« Et bien, merci du trajet. »
« T’es un danger public, j’allais pas te laisser prendre une moto »
« N’empêche, merci. »
« Pas de quoi. »
« Tu veux descendre ? »
« Chez toi ? »
« Je peux t’offrir un verre. »
« Tu crois pas qu’on a assez bu par hasard ? »
« Un seul. Petit. Minuscule. »
« D’accord. »

Ils sortirent du taxi, et quand Teseo se réveilla le matin suivant, un affreux mal de crâne l’empêchait de se rappeler ce qu’il avait fait de sa soirée. Il s’étira, coupa le réveil qui n’avait pas eu le temps de sonner, et sursauta lorsqu’il aperçut Monica endormie à côté de lui. Dans son lit, dans son appartement. Il se frotta les yeux, mais elle était encore là. Une foule de questions afflua dans un esprit, aggravant encore son mal de tête, et les souvenirs de la veille émergèrent par nuages, et ceux de la nuit par la même occasion. Comme sonné, il prit une douche pour retrouver ses esprits et s’habilla, puis revint dans sa chambre en se frottant la tête. C’était un sacré pétrin, et il était bon pour un coup de scalpel lorsqu’elle allait se réveiller. Sauf que pour l’instant, la jeune femme était profondément endormie, et il se voyait mal la réveiller. En dernier recourt, il sortit un papier et un crayon de sa poche, et griffonna quelques mots qu’il déposa sur la table de nuit à côté d’elle, puis sortit sans refermant doucement la porte. Qu’est ce qu’il avait fait ? Il devait vraiment avoir perdu la tête …

Lorsqu’elle se réveillera, voilà ce que Monica pourra lire sur le carton blanc, d’une écriture bleue et italique:

Citation :: La salle de bain est à gauche, il y a de quoi manger dans le placard, fais comme chez toi.
Et la prochaine fois qu’on se voit, j’espère que tu ne me prendra pas pour cible d’entrainement au lancer de scalpels.