Dolce Vita a Napoli
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 It's easier to run away [Ezechiel]

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Gabriella Manzoni

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MessageSujet: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyJeu 10 Juil - 17:12

Elle savait pertinemment qu’elle n’avait rien à faire ici et pourtant elle l’avait fait, elle avait décidé de répondre à cette annonce parce qu’elle avait la vague impression qu’elle tenait là la chance de sa vie, celle de peut-être évoluer dans un domaine qui lui plaisait et la comblerait. Femme au foyer n’était pas une fin en soi et encore moins la sienne, elle n’avait jamais imaginé ce genre d’avenir pour elle, avoir des enfants à 23 ans et fonder une famille, ça ne serait jamais pour elle et elle aurait beau s’en persuader autant qu’elle le voudrait, elle devrait accepter la réalité. Son rêve ne correspondait en rien à ce qu’elle pouvait vivre aujourd’hui avec Marco et elle sentait la fin de leur couple venir, peut-être parce que ces derniers temps elle était de moins en moins patiente et n’hésitait plus à lui dire ouvertement ce qu’elle pensait, sans même s’inquiéter de sa réaction et puis elle se souciait de moins en moins de ce qu’il jugeait convenable ou non de faire ,si bien qu’il ne serait pas étonnant qu’il soit le premier à craquer.

Ses pas résonnaient sur les murs de la galerie qui n’avait rien de celles qu’elle avait déjà pu visiter. Celle-ci était plus étroite et pourtant semblait être chargée d’histoire, chaque œuvre accrochée au mur renforçait son idée, elle se trouvait bien au bon endroit et elle comptait bien décrocher ce job quoi qu’il lui en coûte. Tordant le cou pour apercevoir une œuvre qui avait su attirer son œil, elle fonça dans quelqu’un et avant même qu’il ait pu ouvrir la bouche, elle le toisa. Le stress la rendait souvent désagréable et le pauvre n’échapperait pas à sa mauvaise humeur.


« S’excuser n’a jamais fait de mal à personne et regarder devant soi non plus, alors la prochaine au lieu de foncer dans n’importe qui, regardez ce que vous faite ! »

« Mais je… »

« J’en ai strictement rien à faire de vos explications vaseuses, je veux juste des putains d’excuses, est-ce que c’est trop demander ou bien peut-être ne comprenez vous pas ce que je dis ? »

L’homme écarquilla les yeux avant de froncer les sourcils et de la fixer avec colère, elle avait dépassé les bornes et se serait sans doute mieux comportée si elle avait su qui se trouvait en face d’elle.

« Je comprends parfaitement au contraire mademoiselle la bêcheuse et si vous avez un problème, ne vous sentez pas obligée de polluer ma galerie avec votre mauvaise humeur et vos sales manières ! »

Sa galerie ? Comment ça, sa galerie ? Elle resta figée, stupéfaite par ce qu’elle venait de faire, le job de ses rêves lui passait sous le nez à cause de son sale caractère. Au point où elle en était, elle préféra ne pas se gêner pour poursuivre sur sa lancée et dire le fond de sa pensée. Elle n’aurait peut-être pas le job mais au moins elle se sentirait libérée.

« Laissez-moi vous dire une bonne chose ! Ca me ferait mal de travailler pour un type qui croit que posséder une galerie d’art lui donne le droit d’être con ! Maintenant si il s’avère que vous avez besoin de quelqu’un pour vous apprendre les bonnes manières, je me ferais un plaisir de le faire, je vous laisse mon CV, histoire que vous puissiez constater que la seule personne qui pollue cette galerie,c’est vous ! »

Culoté ? Certes mais ça lui ressemblait tout à fait, ce genre de réponse tout à fait décalée et presque prétentieuse avant une sortie théâtrale bien qu’au fond elle se sentait complètement stupide d’être aussi impulsive et têtue. Ce fut une véritable surprise de recevoir un coup de téléphone le lendemain qui lui annonça qu’elle avait bien le poste. Elle ignorait ce qui avait décidé le patron à l’embaucher mais ça lui était égal tant qu’elle pouvait sortir de son train train quotidien.

Ca faisait désormais un mois qu’elle travaillait à la galerie et même si la jaune femme s’y sentait plus ou moins bien, elle avait un mal fou à supporter la manière qu’il avait de lui donner des ordres et les disputes n’étaient pas rares à propos du placement des œuvres et de leur agencement. Malgré tout, ils s’appréciaient assez pour déjeuner quelques fois ensemble et que Gabriella passe presque chaque matin prendre des capuccinos et des beignets. Ce matin là n’échappa pas au rituel et lorsqu’elle l’aperçut, elle déposa un baiser sur sa joue avant de poser ses emplettes sur le comptoir.


« Comment ça va ce matin ? » demanda-t-elle

« J’ai une mauvaise nouvelle, je ne pourrais pas assister à l’exposition de ce soir, je suis désolée. »

HS: désolée de ce début de poste merdique
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Ezechiel Hugon

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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyJeu 10 Juil - 17:58

    Ezechiel était comme à son habitude derrière le comptoir en train de rédiger un tas de paperasse, des papiers administratifs qui lui donnaient bien souvent la nausée, il détestait ce genre de formalités car cela l'éloignait du domaine artistique mais il savait qu'il ne pouvait faire autrement car il avait la responsabilité de plusieurs oeuvres d'auteurs plus ou moins méconnues et il n'avait en aucun le droit à l'erreur comme une perte ou un dégradement d'une pièce. D'ailleurs ce soir là, il y avait une exposition à la galerie et il était comme à chaque fois plus stressé qu'un étudiant devant son proviseur après avoir fait des graffitis sur un mur des toilettes. Pour vaincre son stress, il avait tout essayé et il n'y avait que le café et une fausse sereinité qui marchaient et encore ce n'était pas non plus une très grande réussite. Ezechiel ne pouvait pas s'empêcher de mordiller le crayon qu'il avait entre les mains, de fronçer les sourcils en décortiquant ses papiers qu'il relisait toujours des milliers de fois avant de considérer qu'ils pouvaient être rangés. Inutile de dire qu'il prennait ce boulot très au sérieux.

    Cependant quand il la vit arriver dans la galerie pour s'approcher de lui, il se sentit presque soulagé comme s'il n'allait plus être le seul à avoir un tas de responsabilités sur les épaules. C'était Gabriella, une femme au caractère bien trempé qui apportait des capuccinos et des beignets comme d'habitude, ils se firent alors la bise comme d'habitude ... avant que la jeune femme ne se mette à prendre la parole.Comment est ce que ça allait ? Elle lui demandait comment est ce qu'il allait ? Très mal ! Il y avait un tas de papiers à faire, organiser la galerie, vérifier que tout était en ordre, regarder si le buffet était prêt et vérifier que personne n'avait appelé pour annuler. Des tas de choses à faire alors qu'il était avec sa secrétaire qui n'était en aucun douée pour ce genre de choses. Il était ... stressé et avait atrocement besoin d'elle. Puis, elle ajouta qu'elle ne pourrait pas être là ce soir pour l'exposition. Le visage d'Ezechiel se décomposa comme s'il venait d'apprendre une chose terrible, catastrophique. Il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir cet air complètement perdu et resta figé pendant quelques dixièmes de seconde durant lesquelles des milliers de questions et de suppositions se bousculèrent dans son esprit. Comment allait-il faire ? Pourquoi ne pouvait-elle pas être là ? Voulait-elle démissioner ? Elle le haissait à ce point là ? Andrew Johnson serait-il à l'exposition de ce soir ? Bref ... inutile de dire que son cerveau était à deux doigts d'exploser. Il prit une profonde inspiration avant de prendre la parole.


    « Ca allait presque bien avant que tu viennes m'annoncer cette nouvelle. Tu ne peux pas m'annoncer ça maintenant. On a encore mille choses à prévoir et à re-re-revérifier. Je comptais sur toi, Gabriella. Ne me fais pas ce coup là. »

    Il marchait dans tous les sens, faisait les cent pas et se frottait son front avec son crayon plus que machouillé. Un grand moment de stress. Il reposa son regard sur la jeune femme qui semblait réellement confuse et il baissa son regard sur un des capuccinos qui se trouvait sur le comptoir. Il déposa son crayon sur celui-ci pour s'emparer d'un de ces capuccinos dont il but une longue gorgée en fermant les yeux. Quelques secondes pour trouver une solution.

    « Pourquoi est-ce que tu ne peux pas venir ce soir ? L'exposition n'est pas assez importante ? Il risque d'y avoir des personnes importantes et je ne tiens pas à ce que cette expo soit un fiasco. - il plongea son regard dans celui de la jeune femme et lui dit alors d'un ton plus que serein et sincère - Tu sais que cette galerie c'est toute ma vie. Ne me fais pas ça, pas ce soir. »

    Le jeune homme était complètement perdu et puis il se disait qu'elle aurait pu tout de même le prévenir plus tôt ou alors tout simplement ne pas venir déposer son cv le jour où il l'a rencontré la première fois. D'ailleurs, il se souvient de ce jour comme s'il s'agissait de la veille. Il se souvient de cet air arrogant, vexé et de ces paroles plus que franches. Il avait tout de suite su qu'elle était faite pour travailler dans le milieu artistique car elle pourrait savoir parler aux artistes un peu trop extravagants, elle allait savoir les remettre à leur place. Il avait tenté le tout pour le tout avec elle et pour l'instant il n'avait jamais regretté son choix même si elle mettait son grain de sel un peu partout. Cette galerie était avant tout la sienne mais la jeune femme commencait a y avoir un rôle tout aussi important.

    « Tu ne vas tout de même pas me faire regretter mon choix : de t'avoir embauchée. J'ai pris le risque de t'engager et je souhaite vraiment pas que tu me décoives, Gabriella. On fait du bon boulot pour l'instant ... »

    Avait-il continué de dire sur un ton tout aussi serein.
    Il lui adressa même un petit sourire à la Simba dans le roi lion, comme s'il la suppliait presque de rester. S'il avait seulement la possibilité de joindre quelqu'un d'autre pour venir l'aider, il l'aurait fait mais il avait dit aux autres que ca serait Gabriella qui s'en occuperait avec lui. Il lui donnait une fois de plus une place un peu plus importante et elle allait tout gacher maintenant pour une raison plus qu'obscure qu'il n'allait certainement pas tarder à connaître. Ezechiel reprit alors une gorgée de son capuccinos avant de poser son regard et toute son attention sur la jeune femme.



HS : Il est bien ton post. It's easier to run away [Ezechiel] 845472
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Gabriella Manzoni

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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyVen 11 Juil - 16:12


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Ezechiel était incontestablement son sauveur, il était parvenu à lui faire confiance malgré son comportement odieux et irrespectueux le jour de leur première rencontre et elle ignorait encore si c’était tout simplement parce qu’il était fou ou bien au bout du rouleau. On ne pouvait pas engager une femme avec autant de répondant pour gérer une galerie d’art, dans son esprit, les responsables de ce genre d’endroit devaient être capables de brosser tout le monde dans le sens du poil histoire de s’assurer de bonnes ventes et s’il y avait bien une chose pour laquelle elle était nulle, c’était mentir. Elle supportait difficilement la prétention et souvent certaines remarques lui échappaient sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, cette tendance à exprimer de but en blanc le fond de sa pensée lui valut de nombreux désagréments mais ça semblait plaire à son patron. Il faisait parti des rares qui l’acceptaient et l’appréciaient pour ce qu’elle était et en sa présence, elle se sentait libre d’être elle-même.

Malheureusement, chez elle, il en allait tout autrement et elle commençait à avoir de plus en plus de difficultés à tout gérer. Le ménage, le linge, les courses, les factures et le travail, tous les soirs il fallait que tout soit prêt quand monsieur rentrait du travail et pour qu’il ne s’aperçoive de rien, même s’il y avait peu de risque puisqu’il s’occupait plus de passer en revue chaque détail de l’appartement plutôt que de lui demander comment s’était passée sa journée. Elle cherchait encore le courage de lui avouer qu’elle travaillait, consciente qu’il la tannerait pour qu’elle cesse toute activité professionnelle, comme il avait fait pour ses études, ses castings, son premier contrat. Il voulait lui dicter sa vie, lui imposer ses choix en commençant par les gens qu’elle devait ou non fréquenter, comment elle devait remplir ses journées . Ce genre de vie ne lui convenait pas mais elle l’avait accepté parce qu’elle refusait de le perdre, jusqu’à qu’elle s’aperçoive qu’elle ne comptait pas tant que ça pour lui.

C’est à peine si on distinguait Ezechiel sous la tonne de papiers qui le cachait en partie et cette vision fit naitre un sentiment de honte et de culpabilité, il l'avait engagé justement pour se débarrasser de ces corvées et se consacrer d'avantage à son œuvre mais au lieu de cela, il devait gérer ce qu’elle ne faisait pas. Cependant, elle se rattrapait largement en vendant pas mal d’œuvre, depuis son arrivée, la galerie avait pris un peu plus d’importance et elle aimait penser qu’elle n’y était pas tout à fait étrangère. La dernière exposition avait été un véritable succès et notamment grâce à son franc parler et à sa culture inébranlable. Elle était l’atout charme de son patron, il ne pouvait le nier.


« Je suis sincèrement désolée. » répondit-elle en baissant les yeux sur ses chaussures comme le fait un enfant qu’on vient de gronder

Cette exposition avait sans doute autant d’importance pour elle que pour lui, elle y avait travaillé d’arrache pied et s’était arrangé pour que tout soit parfait mais elle avait omis un détail, s’absenter le soir était proscrit. Elle ne ferait pas avaler à Marco qu’une fois de plus Matteo était malade et qu’elle devait à tout prix aller le garder pour que son père puisse aller travailler. Ca faisait des semaines qu’elle utilisait tout un tas d’excuses vaseuses pour lui faire avaler ses retards, les tâches non faites et sa fatigue le soir alors qu’il se rapprochait dangereusement d’elle. Gaby pressentait que bientôt elle aurait le droit à une énorme crise de jalousie. Elle observa le jeune homme faire les cent pas avant de reporter son attention sur ses chaussures alors qu’il reprenait la parole. Quand il mit sur la table l’importance de l’expo, elle releva la tête et dut lui faire face
.

« Bien sûr qu’elle est importante, nous y travaillons depuis un moment pour tout finaliser et je doute que mon absence change quoi que ce soit, c’est ton projet et tu le connais sur le bout des doigts, inutile de me faire venir pour que je parade en tenue de soirée. »

Piteuse défense, elle le savait mais que pouvait-elle dire ? « Désolée, mon petit ami est un jaloux maladif complètement paranoïaque, il ne sait pas que je travaille et si je m’absente un soir supplémentaire il risque de me séquestrer la prochaine fois ! » Elle jugeait avoir assez d’ennuis comme ça pour en rajouter avec Marco. Mais visiblement, on ne lui laissait pas le choix puisqu’il agita sous son nez l’éventualité de la renvoyer, bordel, c’était trop beau pour être vrai. Un patron qui ne donnait pas ou peu d’ordres et se comportait comme un ami, cela ne pouvait être qu’un leurre pour cacher le tyran qu’il était. Il lui faisait ni plus ni moins du chantage, elle jouait non seulement son emploi mais également son couple et sa vie. Marco était le genre d’homme à s’emporter facilement et tout pouvait basculer en un clin d’œil sans crier gare et elle craignait le pire, elle ne voulait pas perdre tout ce qu’elle possédait pour un de ses nombreux caprices.

« Quoi ?! Je rêve ou tu es en train de me menacer ? J’aime pas le chantage et tu devrais le savoir Ez ‘ ! Tu crois que c’est facile pour moi ? Tu crois que j’ai pas envie de venir et que c’est juste pour te gâcher la vie que je ne viens pas ce soir ? Figures toi qu’il y en a qui ont une vie à côté et je fais partie de ces gens là, alors excuses-moi de ne pas avoir que la galerie dans ma vie ! »

Le ton doucereux de l’homme ne changea strictement rien au fond et la blondinette, impulsive, ne put se contenir et partagea son amertume et sa mauvaise humeur. La journée avait pourtant bien commencée mais il venait de tout foutre par terre et ça lui donnait envie de lui faire boire son capuccino par les narines.

« Je vais m’occuper de ces papiers, après tout c’est pour ça que tu me payes non ? Je suis ta secrétaire ! » dit-elle avec agacement avant de se laisser tomber sur le siège qu’il occupait quelques instants plus tôt, se bornant à fixer les dizaines de feuilles éparpillées pour ne pas le regarder.
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Ezechiel Hugon

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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyVen 11 Juil - 16:49

    Des escuses, encore des escuses. Ezechiel avait beau être quelqu'un d'incroyablement sympathique et adorable mais quand il était sous l'emprise du stress, il s'avérait être un tyran et semblait vouloir partager son stress avec quelqu'un. Il était complètement dépassé et ne se voyait pas assumer cette exposition seul, il n'en avait pas la force et puis ce n'était pas ainsi qu'il avait prévu les choses. Vous savez, Ezechiel est le genre de personne à faire tout ce qui est ecrit, il déteste les surprises quand il y a des responsabilités en jeu. Alors qu'il faisait les cent pas, la jeune femme regardait ses chaussures un peu gênée de devoir lui fausser rendez vous alors que tout était prévu depuis pas mal de temps. Il s'arrêta de parler et c'est alors que la jeune femme lui fit face et cela ne le surprenait pas vraiment puisqu'il commencait à comprendre le caractère de la jeune femme. Il savait qu'elle n'aurait pas pù se taire, ne rien dire et partir en baissant la tête. Ce n'était pas elle et c'était pour cela qu'il l'avait engagé, car elle était motivée et qu'elle savait ce qu'elle voulait. Savait-elle vraiment ce qu'elle voulait ? Là était la question ...

    Le jeune homme écarquilla les yeux en entendant les remarques de la jeune femme. Elle lui parlait comme s'il aggravait les choses, comme s'il était un enfant qui amplifiait les dégats de son absence. Pas du tout. Elle était un atout pour cette galerie, il le savait et elle aussi d'ailleurs. Bien sûr qu'il connaissait ce projet sur le bout des doigts mais il aurait besoin d'aide tout de même et il n'allait pas téléphoner à une collègue qui avait eu son jour de repos pour lui demander de venir ce soir en urgence. Hors de question. Ce n'était pas son genre, il détestait déranger les gens à cause de son manque d'organisation et d'autant plus quand il n'était pas le coupable.


    « Mon projet ? Je voyais ça comme notre projet mais si tu considères que ton boulot se résume simplement à parader en tenue de soirée, je crois que je me suis trompée à ton sujet Gabriella. Je ne considérais pas ton travail ainsi mais si c'est ce que tu souhaites, pourquoi pas ? »

    Lui dit-il en arquant un sourcil à la fin de son interrogation.
    On pouvait entendre une pointe de déception dans sa voix. Il pensait que pour elle aussi l'art était important, qu'elle le comprenait, qu'ils avaient les mêmes passions mais apparemment il s'était trompé. Elle ne prenait pas avec beaucoup d'importance le rôle qu'elle tenait à ses côtés. Ezechiel l'appréciait certes mais il n'allait pas non plus se mettre à ses pieds pour lui demander de rester quoique...

    Le jeune Ezechiel put alors voir sa collègue s'emporter comme à son habitude. Elle lui parlait de menace alors qu'il lui avait simplement rappelé les risques qu'il avait pris pour elle, en l'embauchant. Elle s'emportait une nouvelle fois... Il ne connaissait rien à sa vie et il ne savait même pas pourquoi elle ne pourrait pas être à l'exposition ce soir. Il ne savait absolument rien car elle ne lui disait rien, Ezechiel n'était pas du genre à vouloir tirer les vers du nez aux personnes mystérieuses puisque lui aussi avait beaucoup de secrets. Il est vrai que lui n'avait que cette galerie, il avait tout plaqué cette galerie et elle venait de lui ramener pas mal de son passé en pleine figure. Il resta muet pendant quelques secondes, son regard était absolument vide et on ne pouvait y discerner aucun sentiment.


    « Euh ... Je ... »

    Bredouilla t-il avec difficulté.
    Il la regarda alors s'asseoir derrière le bureau pour s'occuper de la paperasse. Elle se considérait donc comme une vulgaire secrétaire qui n'était bonne qu'à s'occuper des papiers. Il n'en croyait pas ses yeux. Où était passée la jeune femme passionnée et enjouée qui était d'habitude à ses côtés en train de lui demander de changer de place un tableau. Il ne lui dit rien, la laissa s'asseoir et resta quelques secondes ainsi avant de venir s'appuyer contre le comptoir.


    « Tu n'es pas ma secrétaire, Gabriella. Tu es une collègue à part entière, une associée, une conseillère. Ne résume pas ton rôle à cela, je ne l'accepte pas.- il fit une brève pause avant de reprendre une profonde inspiration pour parler toujours de cette voix posée et calme - Je suppose que c'est pour une raison importante que tu t'absentes ce soir ? Si je ne peux pas t'aider à te libérer ce soir et bien tant pis ....»

    Le jeune Ezechiel la regarda alors dans les yeux et lui adressa un sourire chaleureux avant de prendre quelques papiers sous le bras : la liste des oeuvres qui seraient affichées et les invités en quelque sorte vip qui viendraient. En effet, il y allait avoir cette fois-ci quelques personnes plus ou moins célèbres dans le domaine de l'art grâce au fait que la galerie prennait un peu plus d'importance chaque jour. Alfredo Gnasso, un comédien spécialisé dans la commedia dell'arte viendrait ainsi que le photographe Marcello Modica qui commence réellement à avoir du succès. Bref, Ezechiel avait toutes les raisons d'être stressé.

    « Je me débrouillerais tout seul ... ne t'en fais pas. Mais j'avoue que j'aurais bien aimé pouvoir partager cette exposition avec toi, Gabriella. »

    Ses paroles étaient sincères, extrement sincères et il lui adressa un sourire désolé avant de s'emparer de son capuccino pour aller vérifier que les oeuvres étaient toutes en place.
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Gabriella Manzoni

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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyVen 11 Juil - 19:02

Difficile de se mettre à la place d’autrui et de s’inquiéter de ses problèmes quand notre propre vie est parsemée d’une succession de mauvais choix et d’histoires malheureuses. Bien sûr qu’elle avait parfaitement conscience que le planter le jour même était lâche et inconvenant mais elle voulait à tout prix éviter une énième dispute avec son petit ami. Habituellement altruiste et à l’écoute des autres, Gabriella devenait de jour en jours centrée sur elle-même, sans doute était-ce l’effet de l’enfermement, même s’il n’était pas physique, elle se sentait emprisonnée dans cette relation et même si cela relevait du domaine privé, ça avait la fâcheuse tendance à déteindre sur sa vie professionnelle et elle le déplorait.

Bien sûr qu’elle aurait aimé en parler avec son patron, lui confier tous ses petits tracas mais à quoi bon, elle ne ferait que s’imposer une fois de plus au jugement de quelqu’un et elle n’était pas certaine d’être en mesure de le supporter. Elle savait déjà que Marco était un con macho et insupportable et que rester avec lui gâcher la vie, son frère lui avait clairement fait comprendre, Aidan et Lorenza ne se gênaient pas pour se payer sa tête et sa mère, même si elle semblait fin prête à la marier, ne cessait d’appuyer sur les défauts de son petit ami si bien qu’elle ne savait plus où elle en était. Restait-elle avec lui pour être certaine que malgré les ragots, elle était bel et bien capable d’avoir une relation de plus d’une nuit ou bien parce qu’elle l’aimait vraiment ? Où qu’elle soit, ces maudites interrogations ne la quittaient pas et pour une fois, elle aurait aimé qu’on cesse de la juger mais qu’on l’aide.


« Mon travail se résume à rester dans l’ombre, tu es le patron ici et l’activité et censée se concentrer autour de toi, c’est tout ce que j’entendais par là ! » répliqua-t-elle avec une pointe de nervosité

Elle détestait ce ton paternaliste qu’il venait d’employer, comme si son absence était la fin du monde. Le pire était que la déception qui transparaissait dans sa voix ne faisait qu’augmenter son sentiment de culpabilité, accroissant d’avantage son malaise. Peut-être avait-elle vu trop grand après tout, elle était sûrement restée trop longtemps dans son appartement à briquer le sol ce qui lui fit perdre tous ses moyens, désormais elle n’était qu’une pitoyable femme au foyer et ne serait rien d’autre. Ce genre de vérité faisait mal, elle n’avait plus le contrôle de son destin depuis plus d’un an et le pire était qu’elle avait bêtement consenti. L’unique responsable, c’était elle.

Une lueur alluma soudain son regard, la détermination. Il fallait qu’elle soit là ce soir ? Parfait, elle y serait, juste pour lui prouver qu’elle valait bien plus que ce qu’il pouvait imaginer, ça pouvait sembler stupide mais elle ne permettrait plus jamais à personne de douter de ses facultés et de son talent. C’est sans doute ce qui la poussa à répondre avec tant de véhémence aux constatations du jeune homme et elle fut surprise qu’il ne hausse pas le ton à son tour comme cela pouvait lui arriver lorsqu’elle poussait le bouchon un peu trop loin. Bornée, elle préféra s’installer dans le fauteuil et s’occuper de la paperasse.


« Quand tu m’accables de reproches, c’est pas vraiment l’impression que j’ai ! » lui dit-elle en organisant les dossiers en un clin d’œil

« En effet, c’est parce que je ne peux pas faire autrement et je doute que tu puisses y changer quoi que ce soit malheureusement. »

Leurs regards se croisèrent un moment, la jeune italienne se perdant un instant dans l’azur de ses yeux avant de reprendre un semblant de constance. Il se saisit de quelques feuilles et utilisa l’argument suprême avant de disparaitre. Elle se sentit soudain indispensable ce qui ne lui arrivait jamais, elle s’occupait de son frère par envie sachant pertinemment que si elle ne venait plus, cela ne ferait aucune différence, elle s’occupait du fils d’Aidan quand il le lui demandait mais si elle avait un empêchement, il pouvait trouver quelqu’un d’autre. Mais cette fois, personne ne pouvait la remplacer, cette fois, elle était une pièce importante et non une roue de secours. Sa poitrine se gonfla de fierté et elle prit sa décision.

Elle prit néanmoins le parti de régler tous les problèmes administratifs avant de parcourir les différentes pièces à la recherche d’Ez. Quand elle le trouva enfin, il se tenait debout devant une toile gigantesque et pas des moins belles, parfaitement immobile, il semblait complètement absorbé par sa contemplation, comme si à travers elle, il parvenait à voir autre chose. Silencieusement, elle avança et se plaça à ses côtés, tentant de percer le mystère de ce tableau qui semblait tellement lui plaire mais pour une fois, elle ne ressentait rien, il s’agissait que d’un assemblage de forme pour elle, rien d’autre.


« Je viendrai ce soir parce que je me demande ce que tu ferais sans moi ! » dit-elle avec une pointe d’humour toujours les yeux rivés sur la peinture

« J’aurais un peu de retard mais je serai là ! »
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Ezechiel Hugon

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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptySam 12 Juil - 16:54

    Si seulement Ezechiel était au courant de cette histoire d'amour déstructrice, il aurait certainement été plus compréhensif et plus sympathique. Mais il n'était pas au courant et il ne pouvait pas comprendre ce qu'il s'était passé. Bref, il n'était pas au courant et ne se posait même pas la question dans ce cas. Le jeune homme fut tout de même assez surpris d'entendre les paroles de la jeune femme qui semblait plus que nerveuse. Il ne s'attendait pas à une telle réponse, cela le troublait et le génait. Il n'avait jamais voulu se mettre au centre de la galerie puisqu'il considérait que cette galerie tenait debout grâce à un travail d'équipe, une équipe d'ailleurs soudée et unie. Il ne voulait pas que la jeune femme se sente dévalorisée dans son travail qu'elle accomplissait plus que bien d'ailleurs. Il ne la voyait pas comme quelqu'un qui travaille dans l'ombre mais plus comme une collègue et même si cela agaçait la jeune femme, il ne pouvait pas voir les choses autrement qu'ainsi, alors elle allait devoir s'y faire car il était tout de même aussi buté qu'elle.

    « Si la galerie est ce qu'elle est aujourd'hui c'est grâce à toutes et j'ai bien dis toutes les personnes qui y travaillent. De celle qui passe simplement un coup de balai à celui qui rencontre les artistes. Aucune différence à mes yeux. »

    Il lui avait répondu cela sur un ton serein, calme et posé. Il n'y avait pas de quoi s'énerver et puis ça ne servait à rien vu le caractère de la jeune femme qui était pire qu'une furie quand elle avait décidé quelque chose. Ses paroles étaient emplies d'une grande sincérité car même si cette galerie lui appartenait, il savait et avait conscience que son équipe était toute aussi importante. Ezechiel a toujours été et ce depuis son plus jeune âge quelqu'un qui apprécie le travail d'équipe et qui ne se voit pas assumer une charge seul. A deux voire à plusieurs on est toujours plus fort ?! Ah oui ? Alors pourquoi avait-il quitté sa femme ? Oh ! Ne parlons pas de sa vie privée, il s'agit de Gabriella ici et pas de lui. Cette pensée lui fit avoir des frissons sur tout le corps, il détestait se mettre à penser à cela ... c'était tout simplement effrayant.

    Ezechiel la regarda alors s'occuper des dossiers en soupirant légèrement et en roulant des yeux. Elle était bornée quand elle l'avait décidé et on aurait presque pu croire qu'elle voulait le mettre à bout pour connaître ses limites et jusqu'à quand il tiendrait le coup avant de l'etrangler sur place. Le jeune homme était certes calme mais il n'était pas non plus un imbécile. Il constata cependant avec une grande surprise et même de l'admiration vu son côté bordélique la manière dont la jeune femme venait de ranger, trier toute la paperasse qui se trouvait sur le comptoir. Elle était tout simplement plus douée que lui pour certaines tâches et il n'y avait pas de doute à avoir là dessus. Il esquissa un sourire même si ce sourire n'était pas à sa place dans la situation mais il ne pouvait faire autrement en la voyant s'énerver, ranger des dossiers et lui parler de ce ton froid et irrité. Bien puisqu'il ne pouvait pas changer les choses, qu'il était impuissant dans cette situation, il ne savait plus vraiment ce qu'il devait faire. Elle ne pouvait pas venir ce soir et elle ne semblait pas avoir envie de trouver un intermédiaire alors tant pis.

    Ezechiel avait disparu en lui lachant cette phrase qui fit tout basculer de l'autre côté. Il lui avait fait comprendre qu'il avait réellement besoin d'elle et que d'elle justement. Il lui avait fait comprendre que ce n'était pas simplement un caprice ou alors pour une quelconque autre raison mais c'était juste parce qu'elle était la plus douée, qu'elle savait comment s'y prendre et qu'avec elle, il était sur et certains que tout se passerait à merveille. Ezechiel se trouvait dans les divers pièces de la galerie en train de vérifier l'état des toiles, leur emplacement et si tout était parfait pour ce soir. Il était là devant une toile gargantuesque, l'air rêveur comme à chaque fois qu'une toile l'emportait dans un Ailleurs. Pour dire, il n'entendit même pas le bruit des pas de la jeune femme derrière lui. Ezechiel tourna alors la tête vers la jeune femme qui venait de prendre place à ses côtés et qui essayait de voir ce qu'il y avait « à voir » dans cette toile qui ne la touchait pas.

    Les paroles de la jeune femme ne purent que lui donner un large et radieux sourire. Son visage sembla s'illuminer en un eclair. Elle viendrait ce soir. Ezechiel se tourna alors vers elle et la serra dans ses bras amicalement tout en lui déposant un énorme baiser sur la joue. Bref, un élan amical qu'il n'avait pu retenir.


    « Génial. Tu es géniale. Gabriella Manzoni, vous me sauvez la vie. Un peu de retard ? Pas de souci, je t'attendrais avant d'aller voir les gros poissons. – quand il parlait de gros poissons, il s'agissait d'acheteurs potentiels et de guest star italiennes plus ou moins connues qui venaient avec un statut particuliers, il lui adressa alors un large sourire avant de pointer son doigt vers elle avec ce même sourire - Mais que signifiait : je me demande ce que tu ferais sans moi ? Ais-je l'air aussi perdu que cela ? »

    Ezechiel venait de retrouver sa bonne humeur, son sourire et surtout il n'était plus vraiment aussi stressé qu'au début de cette journée. A croire que la simple présence de la jeune femme lui permettait de voir les choses de manière plus simple. Il était tout simplement ... heureux et cela faisait bien longtemps que cela ne lui était pas arrivé.
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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyDim 13 Juil - 3:22

Les gens capables d’influer sur ses décisions se comptaient sur les doigts d’une seule main. Indépendante et fière, elle détestait qu’on lui dicte sa conduite ou qu’on l’assomme de conseils moralisateurs sur ce qu’elle devait faire ou non, mais il arrivait qu’elle reconnaisse avoir tort quand on possédait la technique pour lui faire entendre en douceur, il suffisait de lui faire comprendre, d’utiliser les bons termes et de jouer sur ce le fait qu’elle tenait à vous et vous pouviez facilement l’amener là où quelques minutes plus tôt, la jeune italienne refusait catégoriquement d’aller. Bien entendu, il s’agissait souvent d’un jeu pour elle, dire non alors qu’au fond elle pensait et voulait le contraire, une manière de s’assurer qu’effectivement elle était importante que sans elle, tout serait vraiment différent. Ca expliquait en parti son comportement durant son adolescence et sa tendance à toujours flirter avec les limites avec une certaine habileté, elle voulait que ses parents s’intéresse à elle autant qu’ils pouvaient s’intéresser à son frère, elle agissait comme une parfaite idiote parce qu’en jouant la fille intelligente, elle ne parvenait jamais à briller, elle n’existait pas pour ceux qui l’avaient élevés.

Son patron faisait parti de ces personnes qui parvenaient à lui faire changer d’avis sans que ça se termine forcément par des disputes interminables. D’un naturel plutôt calme, il apaisait souvent les tensions d’un regard serein et doux et Gaby se retrouvait toujours à court de remarques cinglantes quand il la fixait comme ça, il la mettait presque mal à l’aise, sûrement parce qu’une étrange lueur allumait ses prunelles quand il les posait sur la blondinette et qu’elle espérait vraiment se faire des idées. Elle ne niait pas que son côté ténébreux ne faisait qu’ajouter à son physique déjà plus qu’avantageux, Ezechiel avait tout pour plaire aux femmes et pourtant, elle ne le voyait jamais avec aucune femme et secrètement, elle s’était allouée la lourde tâche de participer à son bonheur et pourquoi pas tenter de lui trouver une petite amie capable de supporter ses longs silences et son caractère . Depuis leur première rencontre, le gérant de la galerie avait fait déjà beaucoup de progrès et il parvenait désormais à sourire sans raison apparente et semblait bien moins coincé et stressé qu’au début et elle se plaisait à penser qu’elle n’y était pas étrangère.

Dingue comme elle parvenait presque à oublier Marco et les conséquences de sa présence ici dès qu’elle travaillait et s’immergeait dans des choses utiles et dans lesquelles elle avait vraiment l’impression de s’épanouir, ce que le balai et la pelle ne lui apporteraient jamais. Il ne faisait aucun doute que la décision était déjà prise dans les tréfonds de son inconscient mais qu’il suffisait d’un petit coup de pouce pour qu’elle le formule vraiment et maintenant qu’elle l’annonçait à Ez’, il lui semblait que rien n’avait jamais été plus logique que ça. Après tout elle avait passé des jours à travailler dessus et un peu de reconnaissance ne faisait jamais de mal et surtout elle adorait rencontrer tous ces guest, s’immerger dans leur monde le temps d’une soirée et peut-être s’assurer une place dans leur monde. Elle avait d’ailleurs récupérer pas mal de numéros utiles pour sa propre carrière de comédienne qui stagnait depuis sa rencontre avec son petit ami mais plus le temps passait et plus elle s’imaginait difficilement quitter la galerie et son patron.

Inutile d’appuyer sur le malaise qui l’envahit quand il la pressa contre lui avec force et déposa un baiser bruyant sur sa joue. Pour la première fois de sa vie, elle ne savait pas comment réagir, elle ne savait pas non plus ce que cela pouvait signifier, elle se bornait à voir des significations particulières dans tout et n’importe quoi et se promit immédiatement d’arrêter.


« Je sais je suis parfaite ! »

L’humour restait le seul terrain sur lequel elle n’avait pas l’impression de glisser lamentablement vers le fond et pour le moment il valait mieux éviter de jouer avec le feu et se détendre et surtout ne rien sortir de stupide comme elle pouvait le faire dès qu’elle se trouvait dans une situation gênante.

« Surtout le prends pas mal mais j’ai vraiment eut l’impression que c’était la fin du monde quand je t’ai dit que je ne pouvais pas venir, tu m’as fait pitié c’est pour ça que j’ai changé mes plans ! » lâcha-t-elle avec ironie en se défaisant de son étreinte avec un sourire moqueur avant d’éclater de rire

Le reste de la journée se déroula dans la bonne humeur mais Gabriella prit soin d’éviter au maximum le moindre contact physique, détestant la façon dont son cœur s’emballait dès qu’il était trop près. C’était tellement cliché de tomber sous le charme de son supérieur hiérarchique et elle ne pouvait pas, il y avait son petit ami et sa vie, et elle ne voulait pas tout perdre pour une attirance certainement provoquée par sa situation du moment.

Le soir venu, elle lui promit de faire de son mieux pour ne pas se mettre trop en retard et disparut, le trajet jusqu’à chez elle lui parut étrangement court, certainement parce que plongée dans ses pensées, elle ne prit pas le temps de regarder défiler le paysage et les rames de métro. Une fois chez elle, la blondinette eut l’horrible surprise de constater que Marco avait quitté plus tôt et qu’il l’attendait de pied ferme, tenant à avoir des explications à propos du repas qui n’était pas prêt et du ménage pas fait et aussi sur les raisons qui pouvaient expliquer pourquoi elle n’avait pas lavé sa putain de tasse à café ! Pas d’humeur, elle décida que déclencher une dispute restait certainement le mieux pour pouvoir s’éclipser.


« Tu sais quoi ? Si t’es pas content, t’as qu’à faire toi-même la vaisselle et ton ménage, depuis hier on n’a pas pu salir, surtout pour le peu de temps qu’on a passé ici aujourd’hui ! »

Hors de lui, son visage s’empourpra et elle savait qu’il allait exploser.

« Tu te fous de ma gueule ? Je bosse toute la journée et toi tu fais quoi ? Tu branles que dalle et t’es pas fichue de laver ce putain d’appartement ? »

« Oh tu bosses toute la journée ? Je ne savais pas qu’en rentrant tu posais tes bras à l’entrée avec tes chaussures ! Si je ne travaille pas c’est parce que tu me l’interdis ! »

« Depuis quand les gonzesses ont besoin de travailler, tu peux me le dire, il vaut mieux laisser la place à ceux qui sont capables de faire quelque chose de leurs dis doigts ! » lâcha-t-il en bombant le torse et bizarrement, elle eut l’impression que Lorenza ne se trompait pas de beaucoup en le surnommant le chimpanzé

« Travailler à l’usine c’est vrai que ça demande un savoir faire inimitable ! » répliqua-t-elle, cinglante

Elle venait de mettre en doute sa place de mâle dominant et elle savait parfaitement que ça ne lui plairait pas mais elle saturait et supporter ses remarques sexistes commençait à la fatiguer. Sans un regard, elle lui tourna le dos et fila vers leur chambre pour attraper sa robe accrochée à la penderie avant de faire volte face pour sortir alors qu’il se tenait dans l’embrassure de la porte, lui barrant le chemin.


« Ne me tournes jamais plus le dos comme ça Gaby ! ok ? Maintenant tu vas me faire à manger et tu la fermes ! »

Un rire échappa à la cadette des Manzoni et elle le dévisagea du haut de son mètre 55.

« Non, toi tu la fermes ! Ce soir j’ai autre chose de prévu et je te conseille de ne pas me faire chier, il me suffirait d’un coup de fil pour que mon frère débarque et te fasse ravaler tes élans machistes à la con ! »

Stupéfait, il fut incapable de répliquer, elle ne se comportait jamais comme ça, même quand elle était vraiment en colère et sans doute devait-il sentir que quelque chose d’important changeait dans sa vie sans qu’il n’en fasse parti cette fois. Il s’écarta et elle disparut, fière de s’en sortir si facilement pour une fois, elle n’utilisait jamais les menaces mais cette soirée était importante. De retour à la galerie, et en avance s’il vous plait, elle s’enferma dans les commodités et se changea, enfilant ses magnifiques escarpins achetés pour l’occasion avant de s’attaquer au maquillage, ne manquant pas de se féliciter pour l’achat de cette robe. Une fois prête, elle enfouie ses vêtements dans son sac et s’arrangea pour le ranger dans son bureau avant de s’y installer en attendant qu’il daigne se montrer. Autant dire qu’elle dépeignait, si pimpante en train de régler des factures.

HS/ fiou je me suis lâchée, MDR désolée XD
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Ezechiel Hugon

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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyMar 15 Juil - 14:54

    Ezechiel avait changé depuis la venue de cette jeune femme dans sa vie. Il n’était plus aussi froid, aussi distant que d’habitude et il était encore plus pressé de se rendre à la galerie depuis qu’elle y était. Il se rendait compte de son changement de comportement et savait pertinemment que cette jeune femme était la seule et unique raison de ces sourires, de cette bonne humeur qui l’envahissait lorsqu’il était dans ces lieux. Il lui semblait avoir trouvé quelqu’un qui le comprenait, qui comprenait ses passions et avec qui il se sentait réellement serein. Elle était parfaite, absolument parfaite. Peut-être mais de toute manière même s’il en était sûr, même s’il le pensait quelque fois, il ne lui dirait jamais un tel compliment. Ce n’est pas vraiment le genre de jeune homme de dire de telles choses surtout pas à une femme qui plus est. Ez se contenta alors d’hausser les épaules avec un sourire amusé au bord des lèvres. Il était soulagé car elle serait finalement là, à la galerie le soir de l’exposition. La seconde remarque de la jeune femme lui permit de se libérer de cette étreinte et il ne put que rire en entendant telles balivernes qu’il n’avouerait jamais comme vraies.

    « La fin du monde ? Tu exagères un peu là, non ? Oh et puis zut, le principal c’est que tu viendras ce soir … même si je passe pour le plus pathétique. »

    Répliqua t-il avec un large sourire aux lèvres.
    La journée se passa comme ce début de matinée : merveilleuse. Ils riaient et elle parvenait à lui faire oublier son stress même s’il courrait toujours un peu partout. Ezechiel lui lançait parfois quelques regards et appréciait le fait de la voir se concentrer sur un sujet quelconque : l’emplacement d’une toile. Il aimait sa manière de froncer les sourcils quand elle est pensive et cette manière dont elle repousse cette mèche du devant de son visage. Craquante. Il fondait littéralement sous le charme de cette blondinette et il se surprenait à sentir son cœur s’emballer. Lui, qui s’était promis de ne plus jamais aimer personne semblait être en train de retomber amoureux. Ezechiel rentra chez lui pendant une heure trente le temps de prendre une douche, d’enfiler une tenue plus correcte pour une exposition même s’il ne parvenait pas à se cloitrer derrière une cravate et tout le tralala. Il s’enfila un sandwich histoire d’avoir l’estomac tranquille et se redirigea vers sa galerie à pied. Il était plus que stressé à chaque pas qu’il faisait et avait vraiment l’impression de fondre sur place en voyant les personnes qui allaient et venaient.

    Ezechiel fut retardé durant quelques minutes par sa voisine plus qu’âgée qui se plaignait de la musique qui allait tard dans la nuit. Il fronça les sourcils en se demandant quelle pouvait être cette musique puis il se souvint qu’il se mettait à repeindre depuis peu et qu’il avait toujours besoin de ce petit fond musical. Glenn Miller. Il écoutait du bon vieux jazz en ce moment et cela se ressentait dans cette peinture qu’il ne conseillait de voir qu’avec de la musique car il considérait que c’était un décor, un passage obligé pour pénétrer dans le monde, dans l’ailleurs qu’il essayait de créer avec acharnement. Ezechiel entra dans la galerie, pas beaucoup de monde pour l’instant puisqu’il n’y avait que les artistes et leurs amis qui attendaient la venue de divers invités qui ne tarderaient certainement pas. Le jeune homme quant à lui s’empressa de serrer la main aux artistes qu’il croisait avant de se diriger dans son bureau … Mais pour se rendre dans son bureau, il passait devant plusieurs portes où il vit cette Gabriella. Son regard s’illumina et il ne put que frapper à la porte en même temps qu’il la poussait. La vue de cette jeune femme magnifiquement vêtue en train de régler divers factures le fit craquer et il lui dit alors avec un radieux sourire aux lèvres :


    « Qu’est ce que tu fais là ? Viens. Ils ne vont pas tarder à arriver. – il entra alors dans le bureau et lui tendit son bras comme un parfait gentleman – Tu as pu te libérer plus tôt ?! J’en suis vraiment ravi, Gaby »

    Lui dit-il avec un large sourire aux lèvres. Il était réellement ravi que cette jeune femme soit là, avec lui pour cette soirée importante pour la galerie.

    Les deux jeunes gens sortirent alors du bureau pour se diriger vers le cœur de l’exposition ou s’agglutinait quelques personnes. Il leur adressa quelques sourires, signes de main en attendant de repérer quelques acheteurs potentiels. Son regard balayait les pièces d’un air inquiet, il se sentait une fois de plus stressé et se demandait comment allait se passer cette exposition. Est-ce qu’il y allait avoir du monde ? Est-ce qu’elle allait marcher ? Est-ce que cela n’annoncait pas la fin de sa carrière ? Trop de questions qui le firent froncer les sourcils.
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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyMer 16 Juil - 23:45

Cette dispute, contre toute attente, ne fit qu’accroitre son désarroi et même si les premières minutes apportèrent un véritable soulagement, elle sentait désormais un nœud dans son estomac et paniquait à l’idée de devoir rentrer chez eux. Qu’est-ce qu’il dirait ? Qu’est-ce qu’il ferait ? Elle le connaissait assez pour savoir que son impulsivité pouvait parfois l’amener au pire et bien que jusqu’à présent, il s’était contenté de cogner les murs, elle craignait qu’il finisse par s’en lasser et trouve plus amusant de la corriger elle. Bien sûr il y avait Damiano, il ne faisait aucun doute que si Marco avait le malheur de lever la main sur elle, il réduirait en pièce ce merdeux en un tour de bras mais il n’était pas toujours là et ça, son petit ami le savait parfaitement, il en jouerait sûrement. Le pire serait sans doute qu’il décide de rompre, comment expliquerait-elle ça à sa mère ? Elle troquait son bonheur contre les apparences et même si elle détestait ça, elle le faisait de bonne grâce si ça pouvait donner l’illusion à la mère Manzoni que sa fille n’était pas un cas désespéré.

La seule solution qu’elle trouva fut de se réfugier dans la paperasse abrutissante de la galerie le temps que tout se mette en place, peut-être aussi pour se faire oublier, peut-être que si elle y restait assez longtemps, on finirait par ne plus penser à elle et qu’enfin elle aurait la paix. Elle se sentait encore comme une petite fille qui se cache sous la couette en espérant que quand elle en sortira tout sera mieux qu’avant. Mais quand elle émergeait enfin de son abri secret, rien n’avait changé, sa mère continuait à lui hurler dessus pour un oui ou un non, son père l’ignorait royalement et son frère essayait désespérément de recoller des morceaux inexistants d’une famille qui n’avait jamais finalement existée.

On ouvrit la porte et quand elle leva la tête, le sourire d’Ezechiel balaya d’un revers de main tous ses soucis, ses doutes, son envie de s’enterrer et de disparaitre, ne laissant qu’une plénitude agréable, une sorte de pause pour son esprit fatigué par les difficultés de la vie.


« Je… » commença-t-elle

« Laisses tomber. » finit-elle par dire alors qu’il contourner le bureau pour lui offrir son bras ce qui la fit glousser comme une adolescente

Sans se faire prier, elle s’en empara avec douceur après s’être levée avec une certaine classe. Tout deux émergèrent de la pièce minuscule, pimpants et élégants à souhait, aucun doute qu’ils formaient un couple magnifique. Bizarre cette habitude qu’il avait prise de toujours arriver au pire moment et de parvenir à tout lui faire oublier avec un mot, une blague, un sourire ou un geste, c’était sans doute pour ça qu’ils s’entendaient si bien et que ce lien si particulier s’était tissé entre eux, parce qu’ils étaient là l’un pour l’autre, de manière inconsciente peut-être. Chacun s’aidant de l’autre pour aller mieux et avancer, ils étaient la solution à leurs angoisses et à leurs problèmes.

Lorsque la soirée battit son plein et qu’elle avait fait le tour des invités, réalisant quelques ventes majeures et s’assurant la fidélité d’autre, elle trouva enfin un moment pour aller s’isoler et se prendre un verre au bar. Jouant avec la flûte de champagne entre ses doigts, son regard azur se perdait dans les petites bulles qui explosaient au contact de l’air.


« Magnifique exposition. »

Elle sursauta avant de ricaner et de se retrouver face à un peintre qui ne cessait de grimper, Manuel Rodriguez, il parcourait le monde pour montrer son talent et apprécier celui des autres et par elle ne savait quel miracle, Ezechiel était parvenu à le faire venir.

« En effet, beaucoup de talent surtout. Je suis Gabriella Manzoni ! » dit-elle en tendant la main

Il la saisit avec douceur et vint déposer un baiser sur le dessus de celle-ci tout en la fixant dans les yeux de manière presque hypnotique.


« Je sais qui vous êtes, j’ai beaucoup entendu parler de vous mais ce que j’ai pu entendre de votre beauté n’était rien en comparaison de ce que je vois. Manuel Rodriguez, pour vous servir ! Je vous en prie, appelez-moi Manu ! »

Eh bien, il ne passait pas par quatre chemins ce qui eut le don de l’amuser, en d’autres circonstances, elle l’aurait très certainement entraîné dans une pièce annexe et se serait fait un plaisir de l’appeler Manu mais les choses avaient changées depuis cette époque, elle aussi. Ses joues prirent une légère teinte rosée et elle baissa les yeux un temps.

« Merci beaucoup, je ne pensais pas qu’on pouvait parler de moi mais c’est plutôt une bonne chose si ça suffit à attirer d’avantage de monde. » répondit-elle

Tant qu’elle ne perdait pas ses répliques et son franc parler, tout allait bien. Lui semblait bien décidé à obtenir satisfaction et ne cessait de la dévorer du regard mais elle ne se gêna pas pour soutenir son regard.


« C’est en effet une des raisons qui m’a attiré ici, une femme avec du talent et de la répartie c’est plutôt rare, je voulais voir ça de mes propres yeux. Alors, dites-moi, Ezechiel et vous êtes… enfin, ensemble ? »

Il lui fallut beaucoup de bonne volonté pour ne pas paraitre outré mais elle sut garder toute sa contenance et décida de se servir de ce qu’il semblait penser pour s’en débarrasser.

« Oui, en effet. Le coup de foudre, ça arrive sans qu’on s’y attende. » dit-elle avec une conviction qui l’effraya

Ce fut ce moment que choisit son patron pour surgir de nulle part et elle le saisit par le bras, adressant un immense au peintre qui, découragé, préféra s’éclipser. Un soupir de soulagement lui échappa et elle vida son verre d’une traite.


« Si on te demande, on est ensemble. Ce Manuel est un vrai lourd ! »
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Ezechiel Hugon

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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyJeu 17 Juil - 17:20

    Ezechiel ne voulait pas savoir sa Gabriella en train de remplir de la misérable paperasse alors que du beau monde arrivait et qu'il l'avait un peu fait venir à la galerie ce soir pour qu'elle puisse être à ses côtés et qu'elle s'épanouisse réellement. C'est pourquoi il ne put que sourire davantage en la voyant quitter cette paperasse pour lui prendre le bras. Ainsi, ils sortirent de cette petite salle pour se retrouver au milieu d'acheteurs potentiels. Ils durent alors se séparer allant chacun de leur côté à la chasse. Ezechiel la regardait souvent du coin de l'oeil pour voir si tout se passait bien même s'il n'y avait aucun doute là dessus. Un large sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'une jeune artiste qu'il exposait vint lui présenter un homme d'âge assez mur qui était plus qu'interessé par ses oeuvres. Voilà qu'il se mettait à parler comme un bureaucrate et il put alors permettre à cet homme adorateur d'art de s'acheter quelques toiles à un bon prix bien entendu. Ezechiel était plus que doué pour les relations sociales, il parlait avec une aisance surprenante et mettait tout le monde à l'aise en un sourire. Ce métier avait été fait pour lui et cela faisait cinq ans qu'il s'en rendait réellement compte.

    Une flute de champagne à la main, il en tendait une autre à un homme seul qui regardait des toiles d'un air rêveur. Il apatait tout ceux qui semblaient interesser sans vraiment les déranger et avec une douceur toute particulière. Bref, il faisait magnifiquement bien son boulot. Ezechiel était donc dans la même pièce que Gabriella qui se faisait draguer par cet abruti d'artiste talentueux qu'il avait réussi à convaincre pour qu'il vienne. Son coeur fit un bon et ses battements accélèrent rapidement. Elle riait. Il riait. Voilà qu'il lui lançait son habituelle technique de drague et cela le mettait en colère. Jaloux ? Peut-être ou alors voulait-il la protéger de cet homme vicieux et sans coeur ? Il devait surement y avoir des deux mais sa main se serra autour de sa flute de champagne à moitié vide. Ezechiel continuait alors de parler à cet acheteur qui en fait se révélait être juste curieux tout en lancant de nombreux coups d'oeil vers le duo que formait Manu et Gabriella. Pourquoi les surveillait-il ainsi ? A son âge, etre aussi jaloux alors que cette jeune femme n'était que sa collègue et rien de plus.

    Ezechiel s'appretait à se rendre à leurs côtés pour les interrompre mais sa secrétaire l'appelait pour quelque chose qu'elle ne parvenait pas à faire. Génial. Il s'escusa d'un vague signe de main à son interlocuteur pour traverser la pièce et rejoindre sa secrétaire paniquée mais ce fut le bras de Gabriella qu'il trouva sur son chemin et il fut ainsi radicalement stoppé. Ezechiel posa son regard sur la jeune femme puis sur cet artiste qui s'éloignait avec une pointe de déception. Ezechiel l'écouta alors avec attention et finit par rire en entendant cette remarque. Ils étaient ensemble pour cette soirée ? Bizarre mais il n'était ni géné, ni énervé, il était content voire heureux de cette nouvelle. L'aimait-il cette petite jeune blondinette aux yeux clairs ? Il n'en savait rien, il ne connaissait plus ce sentiment depuis que Seena ne se trouvait plus à ses côtés au petit matin. Il arqua un sourcil avant de lui dire :


    « D'accord. Ensemble pour une soirée ? Je savais bien qu'il fallait que je te force à venir ce soir ! »

    Un clin d'oeil à la fin de sa remarque et il laissa glisser sa main dans le dos de la jeune femme, un geste purement amical qui pourtant pouvait parfois prendre plus de valeur sans que l'on s'en rende compte et but une longue gorgée de sa flute de champagne. Ezechiel plongea alors son regard dans le sien et poursuivit en lui posant une question toute simple avec ce même et inégalable sourire chaleureux et radieux :

    « Malgré ce lourd et pourtant talentueux Manu ... la soirée se passe t-elle comme tu le souhaitais ? »
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MessageSujet: Re: It's easier to run away [Ezechiel]   It's easier to run away [Ezechiel] EmptyVen 18 Juil - 19:19

Ce genre d’hommes, elle le connaissait très bien. Marco en faisait parti. Charmant et doux au premier abord, intéressant et cultivé et puis plus le temps passait et plus leur véritable personnalité prenait le dessus, il était parvenu à lui faire croire qu’il lui était indispensable pour tout et parce qu’elle l’aimait, elle l’avait cru. Résultat, elle se retrouvait aujourd’hui avec une vie sociale quasi inexistante, une vie professionnelle réduite à néant et un moral au plus bas. Inutile d’expliquer pourquoi elle refusait aussi catégoriquement les avances de l’artiste peintre, aussi mignon soit-il. Elle gérait déjà difficilement sa relation avec son petit ami actuel, si en plus elle devait s’encombrer d’amants, elle n’en finirait certainement pas. La notion de fidélité n’entrait pas en ligne de cause pour la simple et bonne raison qu’elle était parfaitement au courant des filles que Marco continuait à voir en dehors d’elle. Ca l’avait rendu folle de rage au début jusqu’à ce qu’elle s’aperçoive que quand il était avec elles, il n’était pas chez eux à pester et à vérifier chaque recoin de l’appartement. Elle se demandait souvent comment et pourquoi elle endurait ça. Au fond, elle n’attendait que le bon moment pour disparaitre.

Quand le gérant de la galerie fut à sa portée, elle le happa et l’attira contre elle avec force, il valait mieux mettre le paquet pour se débarrasser de ce genre d’énergumène et cela sembla efficace puisqu’il ne se fit pas prier pour disparaître dans la foule grouillante des invités. Soulagée, elle fixa la foule encore un moment avant de se tourner vers son patron qui semblait étonné de ce qu’elle venait de dire. Bon, ce n’était pas le genre de chose qu’on demandait à son boss et encore moins après un petit mois mais elle n’avait rien trouvé de mieux dans l’urgence et Ezechiel était assez cool pour ne pas l’enguirlander, du moins elle l’espérait.


« Je sais que ça peut sembler stupide mais je ne savais pas comment m’en défaire. » admit-elle un peu gênée

« Ouais bah tu me dois bien ce service, c’est ta faute, je suis obligée de porter des vêtements qui font croire que je suis belle, forcément ça attire les hommes. » lâcha-t-elle avec humour avant de ricaner

La main chaude du jeune homme dans son dos lui soutira un frisson et elle ressentit à nouveau ce malaise comme chaque fois qu’il la regardait avec un peu trop d’insistance, sauf que cette fois, elle était plus proche de lui que jamais et elle craignait que ça dérape, dans le feu de l’action, on ne se voit pas faire certaines choses et ça dérape. Et s’ils dérapaient, comment seraient-ils en mesure de vivre ça par la suite ? Pourquoi pensait-elle à ce genre de choses une fois encore ? Elle s’imaginait des choses qui n’existaient pas et finissait par s’en persuader, il était son supérieur, ils étaient amis et tout allait bien.


« Euh…Ou..Oui. » bafouilla-t-elle alors qu’il semblait vouloir lire en elle juste en la regardant dans les yeux, son sourire suffit à la faire chavirer

« Je te l’ai jamais dit mais j’adore tes yeux, de quoi faire craquer n’importe quelle fille. » fit-elle en haussant les sourcils

L’humour, encore et toujours, c’était ce qu’elle connaissait de mieux pour ne pas avoir l’air ridicule et essayer d’apaiser une quelconque tension, particulièrement quand il s’agissait d’un désir partagé . Elle avait beau se voiler la face, elle n’était pas stupide et sentait ce qui se tramait, elle tenait seulement à retarder l’échéance ou à mettre des barrières, parce qu’à lui, elle n’était pas capable de dire non, cela n’avait strictement rien avoir avec sa place dans l’entreprise mais plus avec son irrésistible charme.


« Alors tu as fait de bonnes ventes ? » s’enquit-elle en recouvrant soudain son sérieux et en se détachant doucement de son étreinte pour que son cœur cesse de s’affoler
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