Dolce Vita a Napoli
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 Certainly the worse idea ! [R]

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MessageSujet: Certainly the worse idea ! [R]   Certainly the worse idea ! [R] EmptyJeu 10 Juil - 23:47

Le décor même qu’offrait la ville de Naples était, chaque jour, propice à une journée délicieuse et riche en fantaisie. Depuis que les senteurs estivales embaumaient le centre de la ville, de nombreuses ruelles étaient bondées jusqu’au milieu de la nuit, de même que les avenues principales. Il n’y avait rien de tel, la ville napolitaine sous l’agitation de ses habitants. Ce matin-là annonçait lui aussi une journée incroyable, et sûrement plus marquante que les autres. C’était comme cela, Maden avait l’habitude de prédire chacune de ses journées, et elle présentait celle-ci comme surprenante, persuadée que la surprise n’avait que ses bons côtés. Il devait être onze heures, ou peut-être midi. Quoi qu’il en était, la jeune Wuckland avait fermé la porte de son cabinet pour chevaucher son diable à quatre roues, la voiture de sa vie qu’elle épouserait dans ses rêves lointains. Le doux ronronnement de la Mercedes accompagnait le son répétitif de ses doigts en cadence sur le volant. Une paire d’épaisses lunettes de soleil posées sur le nez, elle observait distraitement les bâtisses de pierre sur le côté de la rue, avant de fixer d’un œil critique l’espèce de grenouille violette qui se balançait à son rétroviseur. S’il fallait donner une définition du mot perfection – hormis Tom Cruise, selon elle – ça serait ça. Une matinée à travailler, sans trop de charges, un moment au grand air et une soirée agréable entre amis. Il ne fallait rien demander de plus, absolument rien.

Puis soudain, elle s’étonna de balancer la tête en rythme sur une musique qu’elle connaissant, alors qu’elle ne se rappelait pas avoir allumé la radio. Une nanoseconde de réflexion lui permit de se dessiner mentalement l’image de son portable, et de saisir celui-ci dans la poche de sa veste. Elle fixa l’écran un instant, puis se décida à répondre.
« Ecoute, je te rappelle dans une dizaine de minutes. Je suis en voiture et je … » Elle fit une courte pause, avant de froncer les sourcils. « Non Luca, tu trouveras pas ce truc dans mes tiroirs et … Non, Monica te donnera jamais les clés de mon app … » Seconde pause, elle allait faire un meurtre. « Je t’assure, je t’éventre quand j’arrive ! » Elle referma le clapet du portable, avant de le fourrer au fond de sa poche. Maden secoua passivement la tête, avant de gonfler légèrement ses joues. Sous ses attraits de petit ange parfait, Luca avait le don et la manière d’énerver son monde. Rectification, seulement elle. Et de toute manière, chacun de ses faits et gestes se payeraient plus tard, ce n’était qu’une question de temps et surtout une question de grande maîtrise temporelle pour ne pas tomber malencontreusement sur Monica, qui risquerait de leur interdire cette nouvelle passade guerrière. En fait, il ne leur manquait que les maquillages sauvages.

Puis, elle se rendit compte qu’avec ce coup de fil, ses idées se mélangeaient en un résultat complètement débile et parano, et qu’elle en avait oublié de surveiller la route. Oh, si peu recommandable lorsque l’on conduit une bagnole comme la sienne, ou simplement lorsque l’on conduit tout court. Maden plissa légèrement les yeux. Sans réellement comprendre ce qui se présentait devant elle, elle donna un grand coup de violent, faisant dévier la voiture de sa trajectoire. Pour toute conséquence, le véhicule alla s’emboutir dans une bouche d’incendie. Heureusement, elle n’avait pas fait comme dans les films ; se briser en deux pour arroser toute la rue. Les mains tremblantes sur le volant, les yeux en forme de fond de bouteille, elle reste immobile quelques secondes. Machinalement, elle sortit du véhicule, l’air plus déterminé, avant de se planter devant le capot. La bouche béante, elle releva les lunettes sur son front, le regard horrifié et fixé sur l’amour de sa vie. Le pare-chocs était complètement cabossé, le phare gauche s’en était allé ailleurs, et ce qui autrefois était un angle sublimement arrondi ressemblait maintenant à une tête de Pacman tabassé. C’était du beau, et de l’autre côté, une affreuse rayure venait ternir l’éclat rouge vermeille de l’automobile. Un mot, un seul mot lui venait à l’esprit ; saloperie. Elle fit le tour du véhicule avant de se rendre réellement compte du résultat désastreux.


« PUTAIN DE … MERDE ! » vociféra-t-elle à l’égard de la terre entière, faisant les quatre-cent pas autour de sa voiture.
« C’est pas possible, c’est pas possible » répétait-elle, en secouant sans cesse la tête. Puis, son regard fut comme attiré sur ce qui avait pu défigurer son véhicule. A quelques mètres, un motard. Il était dos à elle, enlevant à son aise le casque qu’il avait sur sa tête. Evidemment, lui n’avait rien. Quoi qu’elle considérait avec une joie sadique que sa petite mobylette de seconde zone était rayée aussi. Bien fait. D’un pas de guerrier, elle se dirigea vers lui. « HE, TÊTE D’OIGNON ! Tu m’as très bien entendu ! » lui cria-t-elle, s’approchant de plus en plus. Alors qu’elle arrivait à sa hauteur, elle pointa sa voiture du doigt. « T'as un déficit intellectuel, ou quoi ? Ou alors t’aurais mieux fait d’apprendre à faire de la trottinette ! » Ce n’était pas contre lui, c’était contre l’agresseur de son automobile. Si ça avait été lui ou un autre, le résultat actuel aurait été le même. Cependant, elle ne savait pas que lorsqu’elle saurait qui se cachait derrière ce casque, là le résultat serait beaucoup pire. C’était une promesse.
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Teseo Mastriani

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MessageSujet: Re: Certainly the worse idea ! [R]   Certainly the worse idea ! [R] EmptyVen 11 Juil - 19:27

L’avantage que présente le métier de journaliste, c’est cette possibilité de moduler ses horaires de travail presque comme bon lui semblait, parcourant la ville de long en large à la recherche du scoop qui lancera sa carrière. Et pour cela, rester enfermer dans le bureau de la rédaction de l’hebdomadaire serait totalement vain, puisque les évènements notables ont lieu en ville, pas dans le bureau enfumé où il travaillait. A moins que son collègue astrologue entre en transe et prédise la fin du monde en informant du lieu exact ou un météore céleste allait s’écraser sur notre bonne vieille planète, et que ledit endroit soit dans Naples ou ses environs, il n’avait strictement aucune raison de rester à la rédaction. Après une heure à se tourner les pouces en comptant le nombre de coup de téléphone auxquels il n’avait pas répondu, trop occupé à surfer sur le net, Teseo avait décrété que le moment était venu de prendre le taureau par les cornes, et s’en était aller en coup de vent, n’étonnant personne: tous avaient l’habitude de ses allées et venues, et tant qu’il rendait quelques bons papiers, son comportement n’était pas punissable. Il fallait juste que ses petites promenades ne soient pas vaines. Le sourire aux lèvres, le jeune homme enclencha un morceau de punk bien rythmé sur son lecteur, mit les écouteurs sur ses oreilles, enfila le casque et pour finir, enfourcha la magnifique moto Suzuki qui était sienne, un petit bijou de 700 chevaux qui bondit en avant lorsqu’il tourna la poignée. Bien vite, il atteignit une vitesse largement supérieur à la norme, se faufilant entre les voitures dont les conducteurs hurlaient, mais les insultes ne l’atteignait pas: il était déjà loin ! La visière teintée baissée, hochant la tête sous les lourds accords de la musiques, Teseo était dans son monde. Totalement. La Terre au pu se colorer de rose et les maisons pousser en forme de champignons telles des maisons de schtroumpfs, il n’aurait pas dévier sa trajectoire d’un millimètre, slalomant avec dextérité entre les voitures, traversant les carrefours sans réaliser à quel point il était dangereux: l’adrénaline de la vitesse. Il savait qu’il devrait ralentir, garder sa voix, être plus attentif, mais rien ne l’amusait plus que de risque sa vie, sans toutefois risque celle des autres: il était peu être tête brûlée, mais se gardait bien de mettre des autres en danger.

Pourtant, alors qu’il traversait en trombe un carrefour fréquenté, zigzagant entre piétons, vélos et automobiles, quand il sentit une pression à l’arrière de sa moto, la faisait tournoyer sur quelques mètres tandis que la vitesse passait d’environ quatre vingt à zéro en quelques secondes. Aussi bien que les pilotes de chasse, mais dans le sens inverse … Il devrait songer à postuler dans l’armée, il serait sûrement une recrue de choix avant de se faire virer pour imprudence ! Sauf que pour l’instant, son unique problème était de rester en selle et de ne pas s’étaler sur le bitume, ce qui serait salissant et légèrement désagréable. Il se pencha en arrière, ferma les yeux une seconde puis, comme par magie, s’arrêta. La musique continuait de tambouriner, le rendant complètement sourd au monde extérieur, et il n’entendit la voix qui lui hurlait des insultes que lorsqu’il appuya sur le bouton stop. Il ôta son casque qu’il accrocha à une des poignée, et entendit soudain un son de voix qu’il ne connaissait que trop bien. Sans se retourner, il descendit de sa moto, et sans prêter la moindre attention à Maden qui gesticulait derrière lui: il ne s’était pas attendu à la voir, et ne l’avait pas revue depuis qu’il était en Italie, hasard ou chance ? Il ne saurait que dire. Mais si sa moto était touchée …

«  BONG SANG MAIS C’EST PAS VRAI ! »

Une énorme rayure défigurait le bijou japonais, affreuse ligne grise sur le métal noir, et d’innombrables autres griffures qui gâchaient à coup sûr l’esthétique de son engin. Les réparations allaient être énormes rien que pour la carrosserie, et il ne savait pas si le ventilateur ou le moteur étaient eux aussi touchés. Il se tourna vers la jeune femme, les sourcils froncés, et après avoir jeté un bref coup d’œil à la voiture fumante, lui cria en retour:
« Mais pourquoi t’es incapable de conduire convenablement, t’as ton permis au moins ?!? »

Se détournant, il fit le tour de l’engin, constatant d’autres éraflures disgracieuse, puis revint se poster en face d’elle, les bras levés dans tous les sens: il était furieux, autant de la revoir que de voir sa moto abimée par son incapacité chronique à conduire sans provoquer d’accident.
« Et toi, demande une voiture à pédales au prochain Noël. » Il resta silencieux une seconde. « BORDEL »

Teseo entendit alors les klaxons retentirent, la voiture de Maden obstruant totalement une des voies tandis que sa moto et eux-mêmes bouchaient le carrefour lui-même, provoquant une début d’embouteillage.
« T’ES CONTENTE, MAINTENANT TU REUSSIS A FOUTRE LE BAZARD DANS UNE RUE ENTIERE ! »

Ce n’était pas son genre de hurler autant, mais elle avait le don de le mettre hors de lui. Leur histoire commune expliquait cela, tout comme les rayures sur sa moto. Bon sang, elle n’aurait pas pu faire attention aussi !
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MessageSujet: Re: Certainly the worse idea ! [R]   Certainly the worse idea ! [R] EmptyVen 11 Juil - 20:45

Il était bien tôt, ou alors bien tard. Le réveil matin affichait une heure passée de quatorze minutes. Et bien évidemment, une heure du matin. A ces heures avancées de la nuit, il est commun pour beaucoup de dormir. Mais eux, ils n’étaient pas prêts de connaître une seconde répit. Il y a d’abord une pantoufle qui vola dans la chambre, rattrapée rapidement par une brosse à dents. Le tout, surplombé par le bruit de la lampe qui venait de s’écraser sur le sol, volant à coup sûr en éclat. Et pour être certains qu’aucun voisin ne dorme, ils se mirent à nouveau à crier.

« Mais t’es tarée ! POURQUOI T’AS BALANCE LA LAMPE ? »
« Parce que c’est TA lampe, et qu’elle est moche ! »
« Bordel, c’est ta lampe à toi Maden ! »
« MERDE ! … Ha ! Et ce walkman, c’est le tient, hein ? »
« REPOSE CA ! Je t’assure que si tu … MADEN ! »
« Désolée, il a sauté tout seul par la fenêtre ! »
« Je sais pas ce qui me retient de te défenestrer ! »
« Si tu me touches, je hurle ! »
« MAIS TU HURLES DEJA ! »
« ET TOI TU T’ES ENTENDU, ABRUTI ! »
« Abruti ? Répète un peu pour voir »
« Abruti, abruti, abruti ! T’ES CONTENT ? »
« SORS DE CHEZ MOI »
« C’est chez moi, tu te souviens ? »
« TRES BIEN ! C’est moi qui pars alors ! »
« Tu sais où est la porte, hein. ET NE LA CLAQUE PAS ! »
« Sinon quoi ? Tu vas me tirer les cheveux ? »
« Ha, tu les aimes tellement tes cheveux ! »
« Plus que toi, ça c’est sûr ! »
« BARREZ VOUS, TOI ET TA CHEVELURE PARFAITE ! »
« ON EST DEJA DEHORS ! »
« TANT MIEUX ! »
« TANT MIEUX ! »

***


Entre Teseo et Maden, ça avait toujours été chaotique. Sauf au début de leur histoire, qui ressemblait à ces love stories de films pour adolescentes boutonneuses. Il y avait eu cette unicité, cette complicité, cet amour si simple. Cependant, au bout de trois semaines presque incroyables, tout s’était dégradé. Ils ont passé exactement trois mois et vingt-et-un jours à se hurler dessus, à se retrouver, à recommencer à crier, etc. Jusqu’au jour où tout s’était normalement terminé. Normalement ? Si le fait que Teseo se soit envolé pour l’Angleterre du jour au lendemain sans aucune explication était dans les normes, alors oui leur séparation était normale. Et il était très important de préciser qu’il s’agissait d’une séparation, et non d’une rupture. Il n’y avait jamais eu lieu de rupture en fait, puisque cela s’était fait sans explications.

Ce bellâtre devant elle l’insupportait au plus haut moins, du moins elle l’imaginait. Mais ce fut que lorsqu’il retira son casque et qu’elle devina enfin les traits de son visage qu’elle commença à le détester, vraiment le détester. Elle plaça machinalement ses paumes sur sa tête, avant de grimacer. « C’est pas vrai ! » lâcha-t-elle finalement, parole durement arrachée. Elle s’était attendue à tout, à tout le monde, sauf à lui. A ce moment précis, elle avait simplement envie de lui donner un coup dans le tibias. Leur histoire était terminée, et cela faisait longtemps qu’elle pensait avoir tourné la page, mais la seule chose qui manquait réellement à leur rupture officielle, c’était toutes ces choses qu’elle rêvait de lui dire. Tous ces reproches qu’elle avait gardé en elle toute ces dernières années. Non pas de questions telles que « pourquoi est-il parti ? », ça elle le savait bien. Mais simplement savoir si ça l’aurait tué ou pas de la prévenir. Quel crétin quand même !

« QUOI ? » hurla-t-elle. Elle s’approcha un peu plus, l’index tendu vers ton torse, son regard dans le sien, un regard déterminé et peu amical, il fallait le reconnaître. « Mais papy, je te signale que c’est parce que JE sais conduire que TU as encore la tête sur les épaules ! Un autre chauffeur t’aurais écrasé ! » Elle secoua vivement la tête, tournant soudainement les talons. Puis, elle se ravisa, tournant simplement la tête vers Teseo, un sourire ironique accroché aux lèvres. « Si j’avais su que c’était toi … OH ! J’aurais accéléré » Elle fit un pas, et tourna à nouveau la tête. « Et pour être bien sûr que t’aies mal, j’aurais fait marche-arrière après ! » Ca, c’était des pensées qui venaient du fond du cœur. Soupirant bruyamment, elle tournait en rond dans l’espace libre entre les deux véhicules accidentés (quoi que l’un le soit légèrement plus que l’autre). Comme un robot automate, elle reprit sa direction vers la moto de Tes, occupé à se lamenter sur le sort de cette dernière. « J’ai toujours pensé que t’aimais tes cheveux plus que moi, j’ai été conne. T’AIMAIS TA MOTO ENCORE PLUS, ESPECE DE CRETIN ! » ni une, ni deux, ce fut comme un soulagement quand son pied vint s’écraser sur la roue arrière de la moto. Elle évita de croiser le regard du jeune homme – qui devait certainement avoir envie de l’étrangler – et retourna vers son automobile en clopinant (si si, les pneus d’une moto sont très durs).

Arrivée devant la voiture, elle soupira à nouveau, son visage masqué par une grimace de désespoir. Pauvre voiture. Et si cette situation l’exaspérait intensément, ce n’était pas autant que la voix de Teseo qui lui criait dans le dos. Mais pour une fois, il n’avait qu’à moitié tord. Elle releva la tête au-dessus du capot, remarquant avec qu’effroi que – en effet – un embouteillage se formait dans la rue. Super. Et maintenant, tout Naples allait se mêler de leur règlement de compte.
« OH LA FERME ! » lança-t-elle à un Napolitain frustré qui secouait son poing, plus loin, dans sa voiture (qui elle, n’était pas défigurée). « VOUS POUVEZ PAS BAISSER LE TON, ON S’ETEND MÊME HURLER, C’EST PAS VRAI ! »

Longue, si longue journée.
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Teseo Mastriani

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MessageSujet: Re: Certainly the worse idea ! [R]   Certainly the worse idea ! [R] EmptyJeu 17 Juil - 19:50

Si on était un minimum logique, la situation qui était actuellement en train de se dérouler en plein milieu du carrefour n’était qu’un effet de son imagination fertile de journaliste à la recherche du moindre scoop pouvant donner de l’élan à sa carrière, ou un cauchemar dont il s’éveillerait dans quelques secondes. Encore qu’il n’avait jamais pensé rêver un jour de Maden, la page étant tournée à propos de l’histoire qu’il avait eu avec elle, plusieurs années de cela. Cela faisait presque cinq ans qu’ils ne s’étaient pas revus, mais à la voir lui hurler dessus, il lui semblait que c’était la veille qu’ils réveillaient les voisins sous les hurlements de leurs disputes digne d’un opéra italien. Ou d’un duel de chevalerie, tout dépendait du point de vue. Et son départ pour l’Angleterre au milieu de cette relation conflictuelle sans qu’il ne la prévienne, se contentant de ne plus répondre à ses appels, n’était certainement pas ce qui avait pu arranger les choses. Au contraire, cela n’avait fait qu’empirer l’animosité qu’elle pouvait ressentir à son égard, et l’accident d’aujourd’hui les mettaient sur un pied d’égalité: il était partit sans prévenir, elle avait rayé sa moto. Ils étaient quittes, mais ce n’était certainement pas une raison pour s’en aller tranquillement. Elle était la seule, avec Monica, qui arrivait à le mettre hors de lui en rien de temps. Et les probabilités qu’il tombe sur elle à ce moment précis devaient se jouer au un contre deux cent. Peut être même 2000.

«  Mais bien sûr, parce que tu crois vraiment que je suis assez idiot pour rester là à attendre qu’on me rentre dedans ? Alors garde ta grandeur d’âme pour le prochain que tu tenteras de tuer. » Il la fusilla du regard, puis, comme pris d’une inspiration subite, ferma les yeux. Il resta ainsi, avec probablement un air assez étrange sur le visage, puis rouvrit les paupières. Pas de chance, elle était encore là à fulminer et chercher le moyen de le faire passer sous les roues de sa voiture, ou plutôt …  « Manque de chance, maintenant c’est une tas de tôles, je ta garantis que tu ne feras de mal à personne avec ça ! » Se désintéressant une nouvelle fois d’elle, il continua a constater l’importance des dégâts en lâchant de grand soupirs, puis se redressa en la fixant avec ce sourire hypocrite qu’il arborait quand il était vraiment en colère: « En effet, tu as été conne, là-dessus je te contredirai pas … Mais venant de celle qui passe son temps à bichonner une voiture, je trouve ça mal placé ! » Il se tut, prenant peu à peu conscience des derniers mots de la phrase qu’elle venait de prononcer, puis hurla à son tour : « ET ARRETE DE M’APPELER CRETIN, CRUCHE DOUBLEE D’HYSTERIQUE »

Quiconque les observerait maintenant n’aurait jamais pu imaginer qu’ils avaient pu passer trois semaines sans se crier dessus, sans se comporter comme les pires ennemis du monde. Parce que, même si la chose est difficile à imaginer, même pour lui, leur histoire avait commencer de la meilleure façon qui soit. Ils avaient été un de ces classiques couples de jeunes adultes amoureux et tout sourires. Finalement, tout avait été très cliché, allant du coup de foudre à la haine. Teseo ne savait pas comment tout cela avait dégénéré à ce point, mais il était trop tard pour faire demi-tour, et il n’en avait pas la moindre envie. En ce moment précis, il se dit qu’il n’avait jamais plus détesté quelqu’un que Maden, qui continuait à lui crier dessus comme un malpropre alors qu’elle aurait pu, par exemple, être heureuse de le revoir. Bon, c’était une utopie, mais il n’avait pas le temps de s’appesantir là-dessus car …

«  NON MAIS TU ES COMPLETEMENT TARÉE !»

Sa moto. Elle avait osé toucher, une seconde fois qui plus est, à sa moto. Comme si elle n’était pas assez abimée après la collision qu’elle avait provoqué! « Il te manque combien de neurones là ? » Sifflant entre ses dents, il se pencha sur le pneu qu’elle avait frappé avec violence. Lui aurait t’on donné une masse qu’il n’aurait pas hésité une seule seconde à l’assommer, même s’il était loin d’être enclin à violence. « HE HO » Teseo fit quelques enjambées pour rejoindre Maden, furieux: elle avait dépassé les bornes, et elle avait plutôt intérêt à s’en excuser. Presque brutalement, il la força à se retourner dans sa direction, puis, après avoir adressé un signe pour le moins explicite au conducteur de la voiture qui lui faisait face, continua à crier sur la jeune femme. Qu’elle soit beaucoup plus petite ne l’incitait pas le moins du monde à se montrer délicat: après tout, elle avait osé s’en prendre à sa moto, et ce simple geste suffisait à le mettre hors de lui. Alors que ce soit précisément Maden était comme la goutte d’eau qui faisait déborder le vase.

« QU’EST-CE QUI TE PREND BON SANG ? ME POURIR LA VIE PENDANT TROIS MOIS N’ÉTAIT PAS SUFFISANT, IL FAUT QUE TU CONTINUE AVEC MA MOTO ? »

Effectivement, leur querelle de conducteur dégénérait quelque peu en règlement de compte en règle, s’apparentant presque à une de leurs mémorables scènes de ménage, si on peut appeler comme cela la destruction méthodique de leur environnement. Encore heureux qu’il soit partit, sinon l’appartement de Maden aurait finit en champ de ruine.
Au même moment, un klaxon retentit de façon stridente le faisant sursauta et se retourner vivement: une grosse berline aux vitres fumées attendait pile en face de lui. Tout en klaxonnant en rythme, comme basée sur une musique de mauvais gout. Le jeune homme n’hésita pas, et se remit à hurler, mais non plus à l’adresse de Maden, mais du pingouin en costume assit au volant:


« C’EST QUI TON PROBLEME TOI ? TU PEUX PAS ATTENDRE TROIS MINUTES COMME TOUT LE MONDE, IL FAUT FOCEMENT QUE TU TE FASSE REMARQUER ! » Bon, d’accord, ce n’était pas très malin étant donné qu’il n’avait pas la moindre idée de la corpulence ni de la personnalité de ce type (si c’était un catcheur de mauvaise humeur, mieux valait que le moteur de sa moto ne soit pas touchée, le cas échéant il était bon pour un passage à la case hôpital). Mais maintenant qu’il avait démarré, impossible de se calmer, tout simplement parce que sa moto avait été touchée. L’embouteillage monstre qui se formait sur fond de klaxon paraissait de moindre importance à côté de l’affreuse rayure. Même si la colère de Maden pouvait bel et bien évolué en sa défaveur.

Pourquoi n’était t-il pas resté chez lui ce jour là ?
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