Dolce Vita a Napoli
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 Tonight and the rest of my life. [R.]

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Monica Ricci
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MessageSujet: Tonight and the rest of my life. [R.]   Tonight and the rest of my life. [R.] EmptyVen 25 Juil - 19:08

A cet instant précis, Monica pensait à monsieur Santino. Monsieur Santino était le professeur à l'université de médecine. Outre le fait qu'il ait un âge très avancé et un humour à faire pleurer un clown, monsieur Santino faisait des comparaisons tout à fait originales qui à l'époque faisaient rire ses étudiants, mais qui avec le recul prenaient tout leur sens dans la réalité de la vie. Et là, tout de suite, Monica se rappellait d'une comparaison de monsieur Santino. Il avait dit un jour, s'adressant à une des jeunes étudiantes qui faisaient des coeurs partout dans son cahier et qui n'écrivait rien de ce qu'il énonçait, que l'amour était comme un album de Céline Dion. Ok, à première vue, cette comparaison était tout ce qu'il y a de plus débile au monde. Et pourtant : quelqu'un qui n'a pas le dernier album de Céline Dion est dans le même état que quelqu'un qui n'a pas d'amour. Tout le monde autour de lui en parle, dit que c'est trop bien, qu'il faut qu'il en ait un aussi, qu'il doit à tout prix connaître ça. La personne dit qu'elle vit très bien sans ça, qu'elle n'a pas besoin de ce genre de chose. Et puis un jour, alors qu'il ne se doute absolument pas qu'il va le trouver ici, il se laisse conquérir et accepte se dit qu'il n'a, après tout rien à perdre. Alors il rentre chez lui, met l'album, et avoue, à contre coeur, qu'il adore, qu'il aime, que Céline Dion c'est trop mortel. Chaque mintue l'album tourne en boucle et elle ne peut plus s'en passer. Au fil du temps, la passion de Céline Dion s'effrite, on se dit que ça ne valait pas le coup. Alors on l'écoute plus que d'une oreille et puis à la fin on le range derrière une pile de CD qui prennent la poussière avant de le jeter lors d'un vide grenier ou d'un rangement. Alors voilà. Là tout de suite, alors que Monica descendait de la moto de Teseo et enlevait lentement le casque, crispée comme un bâton séché, elle se disait qu'elle venait d'acquerir le dernier album de Céline Dion.

Elle éleva sa tête un peu plus, observant ainsi la résidence qui s'élevait devant elle. Monica venait rarement dans ce quartier de la ville, car l'attroupement régulier des touristes lui donnait des nausées comme à chaque fois qu'elle se trouvait dans un endroit où il y avait trop de monde. De plus, elle devait avouer qu'ici c'était vraiment ... riche.

« Punaise mais tu as braqué une banque pour vivre ici ? » souffla-t-elle, se remettant petit à petit de sa balade en moto, car il faut bien l'avouer, tout ce qui comporte deux roues n'ont pas de grâce à ses yeux, même loin de là.

Elle prit une profonde inspiration et se figea soudain, et se retourna l'air affolée
:
« Mais attends ils me laisseront jamais entrer, t'as vu comment je suis habillée ? »
Elle écarta ses bras pour montrer avec évidence ses vêtements : un jean délavé troué aux genoux, un pull noir un peu trop large et des cheveux légèrement en bataille. Et en plus elle devait puer le mort. Monica n'était pas réellement du genre à passer des heures pour s'apprêter, surtout quand elle allait au travail car elle s'arrangeait pour être des plus présentables possibles lorsqu'elle sortait voir des gens. Sinon, elle se laissait aller à des choses beaucoup moins élégantes dirons nous. Mais là elle se trouvait quelque peu ridicule, et regrettait soudainement de ne pas avoir fait plus d'efforts pour s'habiller ce matin, mais elle ne pouvait pas prévoir de sa rencontre et elle devait l'avouer, ces derniers temps, elle s'habillait pire que mal à cause de la légère dépression dont elle était victime.

« Mis à part que j'ai l'impression d'être pauvre devant ta résidence, je dois avouer que c'est sympa... » murmura-t-elle en se retournant, se disant que même si elle trouvait ça merveilleusement beau, elle préférait de loin son petit appartement zen même si son quartier n'était pas aussi riche. Elle dodelina doucement et un léger sourire se dessina sur ses lèvres : « Bon alors tu veux que je me cache dans une poubelle ou tu me fais visiter ? »

Elle se laissa doucement basculer sur le côté, les doigts entrelacés derrière son dos. Elle le laissa donc passer, hésita un instant, puis s'élança, s'accrochant alors à son bras alors qu'ils franchissaient le hall d'entrée. Bien que follement excitée par la nouvelle Monica entreprenante et toute frivole d'amour, elle avait un petit noeud dans son estomac parce qu'elle sentait que franchire l'entrée de l'appartement de Tes serait comme avaler un bidon de javel : une mort longue et douloureuse, enfin sans les vomissements. D'ailleurs, à quoi allait il ressembler ? Parce que mis à part qu'il était journaliste et qu'il avait une grande passion pour faire tourner en bourrique les gens, elle ne connaissait vraiment rien de lui. Peut être qu'il était un philatéliste, ou même pire. Un taxidermiste. Monica eut un flash et pensa d'un coup à Salsifis, son petit Chinchilla obèse. Pitié, pitié faites qu'il ne soit pas taxidermiste. Elle imaginait déjà les murs remplis d'étagères où des animaux empayés l'observeraient avec un regard lubrique.Enfin elle ne savait pas ce que lubrique voulait dire.

Elle se rendit compte qu'ils s'étaient arrêtés et que Tes la regardait bizarrement. Elle devait encore avoir la tête de beluga qu'elle faisait quand elle était plongée dans une profonde réflexion. Elle hoqueta et esquissa un petit sourire et sursauta en voyant qu'elle se trouvait devant une porte. Mon Dieu. Il allait ouvrir. Pitié qu'un râton laveur mort ne serait pas dans l'entrée.
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Teseo Mastriani

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MessageSujet: Re: Tonight and the rest of my life. [R.]   Tonight and the rest of my life. [R.] EmptyDim 27 Juil - 14:46

Deux théories. A l’instant présent, lorsqu’il clignait des yeux avec un air légèrement hagard en coupant de contact de sa moto, peu habitué à conduire le vent en plein visage, Teseo n’avait que deux théories auxquelles il avait réfléchit une bonne partie du trajet. Soit Monica était d’une nature suicidaire, et sa seule aspiration était de rejoindre ceux avec qui elle passait une bonne partie de ses journées, ce qui expliquait sa présence à l’arrière du bolide qu’il conduisait. Ce qui était la théorie la plus probable, si on se basait sur la mine qu’elle affichait en descendant, oscillant entre l’envie de vomir et la crispation. Du moins, c’était la conclusion qu’il en tirait, même si il préférait mettre ça sur le compte de sa conduite peu académique plutôt qu’une tendance à vouloir en finir avec le monde des vivants. Ou alors, elle était venue parce qu’elle avait vraiment envie de passer un peu de temps avec lui. Mais alors, si c’était le cas, elle avait obtenu son doctorat de dissimulation d’émotions en présence d’autres personnes, parce qu’il peinait à percevoir un signe d’encouragement. Ou si bref qu’il lui semblait être un effet de son imagination. Une seconde il avait l’impression d’avoir fait le bon choix en venant vers elle, et la suivante elle avait l’air de regretté d’être venu. Mais pour être honnête, il était trop tard pour réfléchir, et se dévoiler comme il l’avait fait l’avait presque épuisé, malgré les litres de café qu’il avait pu boire dans la journée.

« Non, j’ai demandé de l’argent de poche à mon cousin, le roi du pétrole ! Pour lui, c‘est comme une maison Playmobil un appart ici ! » Un sourire ironique apparu sur son visage, mais il n’ajouta rien: il n’allait pas lui avouer que c’était l’appartement de ses parents, qui lui avaient laissé lorsqu’ils étaient partit vivre en Angleterre. Il l’avait légèrement redécoré, mais ne s’y sentait pas vraiment chez lui: c’était trop grand pour lui, mais s’y plaisait quand même. On ne faisait pas la fine bouche avec ce genre de choses. « T'es avec moi, c'est comme si t'étais avec le président. Enfin presque. » Sans attendre, il entra en saluant un des portiers, Monica à ses côtés. « Les poubelles sont inaccessibles d’ici, tu es obligée de monter. Pas trop déçue ? » Il sourit, un peu plus sincèrement cette fois, puis appuya sur le bouton de l’ascenseur, qui arriva instantanément dans un soufflement discret et un bip digne de R2D2 en grande forme. Ils montèrent, et quelques minutes après ils étaient arrivés devant la porte de son appartement. Teseo glissa la clé dans la serrure, et se retourna vers Monica, plongée dans une sorte de transe, ou alors en pleine réflexion. On aurait dit qu’elle s’attendait à entrer dans le repaire de Barbe Bleue !

« Sa va ? Tu as l’air … Je sais pas, quelque chose ne va pas ? » Il attendit quelques secondes, puis se retourna et ouvrit la porte, dévoilant un large hall donnant sur le salon plongé dans l’obscurité. Tes appuya sur l’interrupteur, et laissa la jeune femme entrer devant lui. Même de nuit, l’endroit paraissant imposant, mais pas froid. Plutôt du style maison en hauteur, sans jardin. Il la guida jusqu’au séjour, digne d’un magazine de décoration si on ne prenait pas en compte l’incroyable bazard, puisque la table basse était remplie d’objets de tout genre et de vêtements. « Alors, le salon. Fais pas attention au désordre, d’habitude c’est mieux rangé. Alors, ici c’est le canapé » Dissimulé sous une montagne de coussins. « La télé » Trônant sur une meuble, en veille parce qu’il n’avait jamais le courage de l’éteindre. « La cuisine. » Immense, à l’arrière, et d’un rouge si vif qu’on se croirait presque dans la chambre de Ron Weasley. Il se tut un instant, la regarda en sa mordillant la lèvre, puis se dirigea vers le couloir: Là, il parla sans interruption pendant cinq bonnes minutes, décrivant à grand renfort de détails la salle de bain, l‘autre salle de bain, le bureau, sa chambre, la chambre d‘ami, et ainsi de suite.

Enfin, la visite fut terminée, et il revint s’appuyer contre le bar qui séparait le salon de la cuisine, et plongea son regard dans celui de Monica. Il cherchait à comprendre ce qui pouvait bien se passer dans sa tête, mais rien à faire. Il n’y arrivait pas. C’était tout bonnement impossible, et il s’attendait autant qu’elle lui sourit qu’elle le gifle. Et pourtant, il resta planté comme un piquet, quand son devoir d’hôte pris le dessus. Malgré sa maladresse chronique de ce côté-là.
« Tu veux boire quelque chose ? Café, Thé? Jus de Fruit? Bière ? Vodka ? » Après ce rapide inventaire, il lui adressa un sourire qui ne présageait rien de bon, puis proposa:

« Si tu veux, j’ai quelques films. On peux en regarder un si ça te tente ? » Sans préciser qu’il en avait de quoi remplir cinq rangées de son étagères. Merci du cadeau, mais mieux valait que ce soit elle qui choisisse. Il n’était pas sûr qu’elle aime regarder une course de moto GP pendant deux heures et demi.
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Monica Ricci
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MessageSujet: Re: Tonight and the rest of my life. [R.]   Tonight and the rest of my life. [R.] EmptyVen 8 Aoû - 22:49

« Très enchantée de rencontrer tes meubles. »

Ricana-t-elle doucement, levant les yeux au ciel quelque peu amusée par la tournure que prenaît cette visite peu commune. Elle s’avança doucement enfin dans la pièce qu’il lui présentait enfin : la cuisine. Passant sa tête au dessus du bar, elle balaya la salle d’un regard circulaire bien qu’elle fut un peu aveuglée par la couleur rouge vif dont était peinte les murs de la cuisine. Alors qu’elle vivant dans une ambiance zen où les couleurs se résumaient au blanc, gris, noir, brun, beige, elle avait l’impression de voir l’estomac de Sparaza, le mafieux qu’elle avait disséquée ce matin pour y sortir une à une dix huit balles qui avait transformé son corps en véritable bouteille de sang ambulant.
« C’est une couleur … intéressante » se hasarda-t-elle, ne sachant pas du tout si elle trouvait ça beau ou moche. Ca la troublait. « Ca fait très mafieux ça me plaît je pense. » lâcha-t-elle efin, se redressant totalement, et se décida enfin à pénétrer à s’aventurer dans la cuisine, flânant tout en inspectant le mobilier.

Elle se retourna enfin, et se dandina tout en regardant Teseo qui à présent lui faisait face, accoudé au bar juste en face d’elle. Elle esquissa un faible sourire, mais son visage se ferma tout aussi simultanément pour se cacher derrière cette mimique de poupée figée, qui laissa planer un doute sur les pensées et les sentiments actuels qui traduisaient ce qui la traversait à ce moment tout à fait précis.

« Heum. » hésita-t-elle en pinçant ses lèvres, laissant un court silence s’évaporer dans l’air. « Quelques choses de fort, j’ai eu une journée difficile. » dit elle finalement, pour faire comprendre à quel point sa journée avait été insupportable parce qu’elle pensait à lui. « Mets le jus que tu as dans de la vodka : orange, pomme, j’suis pas difficile. »

Elle pria juste pour qu’il dose convenablement la boisson car elle se connaissait, ne percevant aucun goût d’alcool, elle enchaînerait les verres et virait très vite de bord, et avec le plus de chance, la jeune Monica se retrouverait à quatre pattes au milieu du salon à japper comme un chien. Elle toussota, et finit par se décider à ôter sa veste, zippant très silencieusement la fermeture éclaire. Nerveusement, elle hocha la tête positivement à sa proposition. Elle posa sa veste en cuir brun que son parrain Lazlo lui avait envoyé sur l’un des fauteuils du bar, et jeta un regard mutin à Tes en passant :
« Ah je suis ravie que tu es définitivement oubliée ton fameux match de foot »
Elle l’embrassa sur la joue en passant, et souleva ses petites épaules en soupirant un rire cristallin qui signifiait qu’elle commençait à se mettre à l’aise. Puis, elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille, et se retourna, montrant le meuble à télé avec son index.
« Tous tes dvds sont là ? » demanda-t-elle avant de s’y avancer après la réponse positive du jeune homme.

Elle s’avança en dansant à moitié, claquant des doigts pour battre la mesure d’une chanson qui n’existait pas. Elle s’agenouilla et tira les tiroirs avant de laisser échapper un petit cri de surprise.

« Oh mon Dieu tu arrondis tes fins de mois en vendant des films ? » hoqueta-t-elle en se retournant vers lui. Elle se mit à rire, se disant que ça faisait de double vie qu’elle lui invitait depuis tout à l’heure. D’un geste lent, elle laissa défiler ses doigts sur les côtes, lisant rapidement les titres, puis se figea d’un coup et tira la pochette, brandissant la boîte en signe de victoire.
« GLADIATOR ! Olalala je crois qu’il n’y a pas plus parfait que Russell Crowe. Sérieux. J’ai jamais vu un homme aussi merveilleusement beau, classe, stylé et … »
Elle se figea devant la mine interrogative de Tes ; elle se pinça les lèvres, et passa sa petite main sur sa joue en minaudant.
« T’es vexé ? »

Elle se redressa d’un coup, se dirigeant brusquement vers lui, lui attrapa la main et le traîna de force derrière elle.
« Allez vient on va choisir ensemble en fermant les yeux, sinon on va passer la soirée à s’engueuler sur ce qu’on va regarder. »
Elle le força à s’agenouiller près d’elle, le tirant sur le bras, puis tourna son visage vers lui, se rendant compte qu’ils étaient étrangement proches.
« C’est mieux de laisser faire le Destin non ? »
Elle ne savait pas ce qui se passerait, parce qu’elle pensait au temps qui passait et qui, plus il s’avançait, plus Monica pensait qu’elle ne pourrait pas rentrer chez elle, surtout à pied, à une heure pareille. Alors que d’habitude elle aurait pleuré en hurlant après Salsifis, son chinchilla qui se retrouvait seul et abandonné, là elle ne pensait même plus au gaz qu’elle aurait éventuellement pu oublier d’éteindre. Fou non ?
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MessageSujet: Re: Tonight and the rest of my life. [R.]   Tonight and the rest of my life. [R.] EmptyLun 18 Aoû - 14:32

Il avait tiré le gros lot. A coup sûr, Tes avait tiré le gros lot en proposant à Monica de venir chez lui ce soir là. La façon dont elle se comportait lui échappait totalement, allant de la froideur à l’enthousiasme, frôlant l’ennui et l’indécision. Il tentait bien se la cerner, de se faire une idée de ce qu’elle pouvait penser, mais il fallait admettre que c’était un domaine dans lequel il n’excellait pas. Pire, il se plantait lamentablement quand il avait l’audace d’anticiper ses désirs, comme avec le match de football. Peut être était-ce cela qui l’attirait chez elle, cette part de mystère, ou du moins d’étrangeté, qui faisait qu’on ne savait pas à quoi s’attendre. D’accord, il aurait pu deviné qu’elle n’aimait pas le foot, mais ne se serait jamais attendu à ce qu’elle accepte de monter sur sa moto. Ce qui était une conduite totalement suicidaire, il faut bien l’avouer. Les coudes appuyés sur le bar, il écoutait sans broncher des commentaires de la jeune femme à propos des couleurs de sa cuisine, puis haussa les épaules sans répondre. Il n’en avait que faire de la décoration, il ne s’en était pas chargé, et aurait t-il vécu dans une chambre sous les combles que cela ne lui aurait fait ni chaud, ni froid.

« Deux vodka pomme dans ce cas, et je t’assures que tu n’en auras jamais gouté de si bonne ! »

Préparant les deux boissons d’un geste expert, il suivit du regard Monica qui avait traversé le salon, un large sourire accueillant ses exclamations de surprise. Il est vrai que sa collection n’avait rien à envier à celle d’un loueur de film, si ce n’est que lui n’avait que des bons films. Et pas les lamentables navets qui étaient monnaie courante dans ce genre d’enseignes. « Si je les vendais, ils ne seraient pas là! » Un point pour Tes, qui était visiblement fier de lui. Remuant un des verres avec un touilleur fluo, il haussa de nouveau les épaules. « Disons qu’il faut de quoi occuper les soirées d’hivers, et que les matchs de foot ne sont pas réputés pour leur complexité. »

Sa main se figea lorsqu’elle mentionna Russell Crowe, et il fronça légèrement les sourcils. D’accord, ce type avait pas mal la classe un glaive à la main et du sang sur la figure, mais il n’était pas non plus un petit gringalet dégingandé. Il se doutait que la vénération de l’acteur n’avait rien à voir avec lui, mais quand même. Il aurait préféré qu’elle se pâme d’admiration devant sa façon de préparer la vodka, mais cela ne devait pas être au programme. Tant pis. « Pourquoi je serais vexé ? » Hypocrite vas.

Un instant plus tard, il déposait les deux verres sur la table basse, et ses genoux heurtaient quelque peu brutalement le sol, son visage à une trentaine de centimètres du tiroir rempli de films d’actions. Un lueur d’amusement traversa ses yeux lorsqu’il tomba sur un boitier bien connu, et il se tourna vers Monica. Il tenait sa revanche:
[color] « Pourquoi pas Tomb Rider ? Je ne me lasse jamais de ce film, et bénis soit les producteur d’avoir casté Angelina Jolie. Et la costumière est à remercier aussi, chaque plan nous tient en haleine. »[/color] Un regard assassin de la jeune femme accueillit ses paroles. L’idée n’avait pas l’air de l’emballer, en tout cas pas plus que lui à l’idée de s’entendre vanter les mérites de Russell pendant deux heures et demi. Bien qu’un son avis, la comparaison entre les deux long métrages était impensable.

Gardant sa main étroitement enlacée à celle de Monica, il opina d’un signe de tête:
« D’accord, tu renonces à tes gladiateurs, et je laisse mes matchs au placard avec Angie. » Un léger sourire apparut sur son visage, et il acquiesça de nouveau. « Voyons voir ce que le destin nous réserve. »

Pourtant, en remarquant que leurs visages étaient si proches qu’ils pourraient se frôler, la préoccupation majeure ne fut plus le film qu’ils allaient regarder, mais plutôt celle qui lui faisait face. Sans la quitter des yeux, il laissa tomber la boite qui retomba grosso modo dans la place qui était la sienne pour effleurer sa joue du bout des doigts. Silencieux, une fois n’est pas coutume, il l’attira légèrement vers lui, et l’embrassa. Mu par un instinct inexplicable, il n’avait pas réfléchit et s’était contenté de faire ce dont il avait envie. Alors enfin, après un long moment, il recula, puis ferma les yeux en lui intimant de faire de même. Sauf qu’il connaissait par cœur l’emplacement de chacun des films, et comme pas hasard, ils tombèrent sur James Bond. Le tout premier de la série, avec Sean Connery. Tes’ eu une mimique de surprise feinte, et désigna Indiana Jones qui était rangé à côté. « Vas y choisit, je m’en fiche un peu après tout, je les ai tous déjà vu. »

Et comme pour illustrer ses paroles, il se releva d’un bon pour aller s’installer sur le sofa faisant face à la télé, allumant le lecteur d’un geste. Confortablement installé, il continua: « Alors, tu le mets ce disque ? » Mais il ne put que lever les mains d’un air innocent quand elle lui lança un regard assassin.

Finalement, le générique apparut sur l’écran tandis que le salon était plongé dans une pénombre faisant penser aux salles obscures. Tes tendit à Monica le verre qu’il lui avait préparé, buvant une gorgée du sien sans prêter la moindre attention à l’écran. Finalement, sa soirée s’avérait en tous points différente de ce qu’il avait pu imaginer. Dans le bon sens évidemment. Une mine amusée comme imprimée sur le visage, il se mit à faire tournoyer le touilleur autour de ses doigts, avant de le reposer bruyamment sur la table et de se tourner vers elle pour s’amuser avec ses cheveux. Il était un affreux compagnon de cinéma, aucun doute là-dessus.


« T’as vraiment envie de regarder le film tout entier ? » Evidemment, aucun sous entendu dans cette phrase, rien qu’une innocence d’enfant. Enfin presque, parce qu’il devait être assez aisé de deviner ce qu’il avait en tête.
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